L'économie de l'Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance de 3,3% en 2021, après une contraction de 2% en 2020, a rapporté mercredi la Banque mondiale.
Selon cette analyse publiée dans le rapport Africa's Pulse, le bulletin semestriel de la Banque mondiale sur cette région, la reprise économique est soutenue par la progression des prix des matières premières, par l'assouplissement des mesures de restriction et par la reprise des échanges commerciaux au niveau mondial.
"La hausse des prix des matières premières, combinée à la croissance rapide en Chine au premier semestre de l'année, a renforcé les exportations africaines", indique l'édition d'octobre 2021 d'Africa's Pulse.
La Banque mondiale anticipe également une croissance économique de la région légèrement inférieure à 4% en 2022 et 2023.
Ces conclusions montrent que le processus de redémarrage économique de la région après la récession de 2020 a été affecté par la troisième vague de la pandémie, attribuable principalement au variant Delta, une souche plus contagieuse et plus virulente de la COVID-19.
Cette analyse indique que les campagnes de déploiement des vaccins contre la COVID-19 en Afrique sont considérablement moins étendues que celles des autres continents, le pourcentage de population vaccinée étant à 3,3% environ dans la région contre plus de 50% dans les économies avancées.
"Un accès large et équitable à des vaccins efficaces et sûrs contre la COVID-19 sera essentiel pour sauver des vies et consolider la reprise économique de l'Afrique. Un déploiement plus rapide de vaccins accélérerait le taux de croissance de la région à 5,1% en 2022 et à 5,4% en 2023, grâce à une levée plus importante des mesures de confinement, qui stimulerait la consommation et l'investissement", a souligné Albert Zeufack, économiste en chef pour l'Afrique au sein de la Banque mondiale.
Ce rapport observe que les pays africains ont saisi l'opportunité née de la pandémie de COVID-19 pour favoriser des réformes structurelles et macroéconomiques.
La Banque mondiale a ajouté que l'accélération de la reprise économique en Afrique subsaharienne nécessitait des financements supplémentaires considérables.
"La région a besoin de davantage de financements pour contrer les effets de la pandémie et soutenir une croissance robuste et inclusive. Cela est nécessaire pour réduire l'écart entre les trajectoires de reprise des pays riches et des pays pauvres", indique ce rapport.