La Société de développement intégré du pôle de croissance de Bagré (BAGREPOLE) a organisé, le 19 septembre 2013 à Ouagadougou, une rencontre avec les investisseurs ayant réagi suite au lancement de l’avis à manifestation d’intérêt pour l’allocation de terres aménagées à Bagré, le 15 février dernier. Cette rencontre avait pour but de permettre aux différentes parties, notamment le comité de gestion du projet et les investisseurs candidats d’échanger sur bien des points. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo.
Le Projet pôle de croissance de Bagré est à une étape importante du déroulement de sa concrétisation. En effet, le 15 février 2013, un avis à manifestation d’intérêt pour l’allocation des terres aménagées avait été lancé. Au total, 700 investisseurs nationaux et internationaux ont annoncé leur intérêt d’y investir. Le 1er août dernier, ces derniers ont reçu la demande de proposition accompagnée du règlement du processus. C’est donc pour apporter les meilleurs éclairages que le projet Bagrépôle a initié une rencontre d’information et d’échanges avec les investisseurs candidats hier 19 septembre 2013 à Ouagadougou, laquelle a réuni l’équipe de gestion du projet appuyée par le Cabinet international de consultants (IOS-PARTNERS), la Banque mondiale, les consultants agréés par le Fonds d’appui aux services de Bagré (FASBagré) et les investisseurs résidant au Burkina Faso.
L’objectif visé à travers cette rencontre était de permettre, entre autres, de présenter le processus de sélection des investisseurs privés et le mécanisme de pré-qualification retenus (superficies et spéculations éligibles), présenter et expliciter la demande de propositions envoyée aux investisseurs, présenter le site web de Bagrépôle, avoir un échange interactif et constructif entre les investisseurs et l’équipe de gestion du projet, etc. Selon le Secrétaire général (SG) du Premier ministère, Youma Zerbo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, « cette phase est extrêmement importante en ce sens qu’elle va permettre non seulement aux investisseurs nationaux comme étrangers intéressés d’avoir des réponses à toutes leurs préoccupations, de pouvoir apaiser les inquiétudes et de lever les éventuelles incompréhensions, mais aussi offrir l’opportunité au projet de donner de plus amples informations sur le déroulement de tout le processus jusqu’à la détermination des bénéficiaires ». A l’endroit des investisseurs postulants, le SG les a rassurés sur le fait que « la commission pluridisciplinaire et interministérielle chargée de sélectionner les dossiers travaillera dans le respect de l’égalité des chances et dans la stricte transparence ».
Bagrépôle, une dynamique visible
Quant au représentant de la Banque mondiale, Jeremy Strauss, il s’est réjoui de voir que le projet Bagrépôle progresse. Selon lui, ce projet est une stratégie pour le développement du secteur privé. Et d’ajouter que la Banque mondiale qui finance aussi le projet, travaille avec les partenaires dont le gouvernement et apporte son appui à travers son assistance technique, la gérance, la collaboration…
Le Directeur général (SG) de Bagrépôle, Issaka Kargougou, lui, est heureux que les investisseurs aient manifesté un grand intérêt pour l’agrobusiness au niveau de Bagrépôle avec plus de 700 demandes enregistrées. Selon lui, « Bagrépôle est déjà une dynamique visible », car il y a à ce jour sur place des fournisseurs de services, notamment une banque et un établissement financier déjà installés, des gestionnaires d’entrepôts et des consultants qui délivrent des services conseils. Toutes les candidatures pourront-elles être satisfaites ? A cette question, le DG dira : « Nous avons 700 demandes pour plus de 98 000 hectares ; il est clair que nous ne sommes pas dans la capacité de pouvoir répondre à toutes les attentes. Nous sommes très reconnaissants aux investisseurs pour le grand intérêt manifesté pour Bagré, mais nous sommes liés par des contraintes foncières ». C’est pourquoi Issaka Kargougou a invité les investisseurs à « bien renseigner les dossiers de projet » à eux soumis dans la mesure où c’est « une compétition ». Et d’ajouter : « nous sommes obligés d’être très transparents et rigoureux et ce sont les dossiers qui seront les plus viables du point de vue économique, technique, financier qui remporteront le suffrage au niveau du jury ».