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Sidwaya N° 7504 du 19/9/2013

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Emission « Dialogue avec le gouvernement »: Luc Adolphe Tiao promet des lendemains meilleurs aux Burkinabè
Publié le vendredi 20 septembre 2013   |  Sidwaya


4e
© Sidwaya par DR
4e congrès de l’Association professionnelle des secrétaires du Burkina présidé par le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao.


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Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a été le premier invité de la nouvelle émission en direct, « Dialogue avec le gouvernement », concoctée par le Service d’information du gouvernement (SIG), en collaboration avec la Télévision du Burkina, le 17 septembre 2013. Il a répondu à une batterie de préoccupations touchant les sphères de la politique, de l’éducation, de la sécurité, de la vie chère, de l’emploi, de la corruption, de la justice, etc., soulevées par les citoyens burkinabè.

Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a été l’invité de la nouvelle émission « Dialogue avec le gouvernement », le mardi 17 septembre 2013, sur les antennes de la Télévision du Burkina. Pendant plus de 2 heures d’horloge, le chef du gouvernement a répondu aux questions des journalistes et des téléspectateurs.

Les échanges ont été axés sur la politique, la sécurité, l’éducation, l’emploi, le civisme, les chantiers de développement, l’actualité internationale, la corruption, la justice…
Selon le Premier ministre Tiao, les différentes mesures prises récemment (augmentation des indemnités de logement, de sujétion et le rabaissement de l’IUTS) ont pour but de « revaloriser le pouvoir d’achat des travailleurs » du public et le privé. Ajouté à cela, il a indiqué que des décisions plus fortes sont en cours, afin de réparer les inégalités existant dans les indemnités allouées aux fonctionnaires. « A titre individuel, nous pouvons avoir l’impression que l’augmentation n’est pas beaucoup, mais quant vous multipliez la masse salariale des personnes concernées, c’est quelque chose d’important pour notre budget », a-t-il précisé. M. Tiao a précisé que ces mesures vont coûter 64 milliards de FCFA aux contribuables. Il a souligné qu’il n’y a aucun lien entre cette augmentation et la mise en place du Sénat qui divise actuellement les Burkinabè.

Pour lui, cette deuxième chambre ne saurait être imposée. C’est pourquoi il prône le dialogue sur le sujet. Sur la question de la cherté de la vie, le chef du gouvernement burkinabè a aussi affirmé que les négociations avec les opérateurs économiques pour la baisse sensible des prix des denrées de grande consommation, telles que le riz et le maïs sont prometteuses. Sur la question des loyers, une préoccupation des citadins, le Premier ministre, à ce niveau, a regretté le fait qu’il n’y ait pas de base réelle de leur tarification. Mais, il est convaincu qu’une loi viendra bientôt organiser les prix des loyers.

L’amélioration de l’offre éducationnelle est un souci du gouvernement actuel. A ce niveau, Luc Adolphe Tiao a annoncé que son équipe a décidé de « lancer un ambitieux programme de 1000 milliards de FCFA » pour développer l’enseignement supérieur. Ce fonds permettra, entre autres, au gouvernement d’ouvrir des universités dans toutes les treize régions du pays, dans les dix prochaines années. Mais dans l’urgence, il a précisé que 14 milliards de FCFA ont été octroyés au Ministère des enseignements secondaire et supérieur pour rénover et achever les infrastructures dans les universités. Outre ces mesures, le Premier ministre Tiao a confirmé l’augmentation de 25 000 FCFA pour chacune des allocations financières allouées aux étudiants, à savoir l’aide et le prêt FONER.

Juguler l’insécurité montante, une préoccupation

Seule la bourse n’a pas connu d’amélioration, faute de moyens financiers. « Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur doit présenter prochainement au gouvernement, les modalités de financement pour les trois à cinq premières années. Sans doute que nous allons solliciter un emprunt public assez important pour nous permettre de financer les infrastructures. Il faut que nous allions loin, sinon si nous continuons à faire du surplace, nous n’allons jamais régler les problèmes. Nous pensons que cette vision dans laquelle nous nous sommes lancés, permettra de régler, à terme, la question de l’université », a relevé le chef du gouvernement.

Dans le domaine de l’insécurité, qui prend des proportions inquiétantes au « pays des Hommes intègres », le Premier ministre a mentionné que plusieurs paramètres expliquent cette situation. « Lorsqu’un pays se développe, l’insécurité aussi, se développe. Mais, il appartient au gouvernement de trouver des moyens pour sécuriser les biens de ceux qui ont souffert pour réaliser des investissements. Entre 2011, 2012 et 2013, nous avons débloqué plus de 12 milliards de FCFA pour renforcer la sécurité de notre pays », a-t-il affirmé.
Le gouvernement a prévu de construire des brigades de gendarmerie et de police. Les capacités des forces de l’ordre ont, aussi, été renforcées, de l’avis du Premier ministre. « Bientôt, Ouagadougou, comme toute grande ville, aura son système de télésurveillance », a-t-il ajouté. Il a aussi rappelé que malgré les préjugés que les citoyens ont sur les acteurs du monde judiciaire, ils doivent cesser de se rendre justice. « Un pays sans justice est un pays qui ne fonctionne pas », a souligné le chef du gouvernement. C’est pourquoi il a rassuré les populations qui sont impatientes de voir le dossier de l’ex-directeur général de la douane, Ousmane Guiro (près de deux milliards de FCFA ont été trouvés à son domicile, le 31 décembre 2011), que cette situation sera résolue très prochainement.

Luc Adolphe Tiao a signalé que l’ex-patron de la douane burkinabè sera jugé en octobre prochain. Evoquant la question de la corruption sur laquelle plusieurs téléspectateurs ont insisté, Luc Adolphe Tiao a annoncé qu’une loi anticorruption est en vue, pour permettre de lutter efficacement contre le phénomène au Burkina Faso.

Au vu des questions posées par les téléspectateurs au cours de l’émission, il apparaît très clairement que les Burkinabè ont besoin de savoir si les autorités prennent à bras le corps leurs angoisses quotidiennes. Cette émission, initiée par le Service d’information du gouvernement (SIG) et la Télévision du Burkina, est de ce fait, la bienvenue. Il ne reste qu’à souhaiter longue vie à l’émission, car elle permet aux citoyens de poser leurs préoccupations réelles aux membres du gouvernement et d’être mieux informés de l’action gouvernementale.

Steven Ozias KIEMTORE
kizozias@yahoo.fr

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