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Sidwaya N° 7504 du 19/9/2013

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Investiture d’Ibrahim Boubakar Kéïta: L’onction de la communauté internationale
Publié le vendredi 20 septembre 2013   |  Sidwaya


Mali:
© aBamako.com par DR
Mali: Festivités marquant l`Investiture du Président IBK
Jeudi 19 septembre 2013. Bamako, Stade du 26 mars. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a fêté en compagnie de ses pairs venus d`Afrique et d`Europe, son investiture à la magistrature suprême du Mali.


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La cérémonie d’investiture marquant le début du mandat du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, alias « IBK », a eu lieu, le jeudi 19 septembre 2013 au stade du 26-Mars à Bamako. Dix sept chefs d’Etat, dont ceux du Burkina Faso, Blaise Compaoré et de la France, François Hollande, ont été témoins de l’événement.

Jour de gloire pour le nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, dit « IBK ». Ce jeudi 19 septembre 2013, il était à l’honneur au stade du 26-Mars à Bamako, drapé des couleurs nationales, à la faveur du deuxième acte de son investiture. Cette fois-ci, c’est devant la communauté internationale, qu’IBK a pris l’engagement de conduire le Mali vers de lendemains meilleurs, après l’avoir fait le 4 septembre 2013, devant ses compatriotes, lors de sa prestation de serment.

Et pour la circonstance, le nouvel homme fort de Bamako a eu droit à tous les honneurs. Revue de troupes, diffusion d’un documentaire de 5 minutes sur son parcours, défilé militaire, chants glorieux, tout a été réuni pour « magnifier » le vainqueur de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier (77,6% des voix). Des moments forts qu’IBK a vécus avec ses compatriotes, des anonymes aux plus connus, tel son prédécesseur, Moussa Traoré et en présence de 17 chefs d’Etats d’Afrique et d’Europe. Parmi les dirigeants témoins de l’événement, il y avait le président du Faso, Blaise Compaoré, par ailleurs médiateur dans la crise malienne, accompagné de son épouse, ses homologues français, François Hollande, tchadien, Idriss Déby Itno et ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO.

En partance pour les Etats-Unis où il doit assister à la session annuelle de l’ONU, tout comme d’autres présidents, le chef de l’Etat burkinabè est venu témoigner de la solidarité de son peuple avec celui du Mali. Invité d’honneur, le roi du Maroc, Mohammed VI, était également au stade du 26-Mars, « une présence inédite », a-t-on soufflé du côté de Bamako. Il y avait des absents aussi, tel le président sud-africain, Jacob Juma, pourtant annoncé et l’instigateur du coup d’Etat du 22 mars 2012, le capitaine Ahmadou Haya Sanogo, effacé de la scène publique depuis quelques temps.

Représentant à plus d’un titre la sous- région et la communauté internationale, à qui IBK a voulu rendre hommage en tenant cette cérémonie, les dirigeants français, ivoirien, tchadien et marocain se sont adressés au nouveau président et au peuple malien. Le chef de l’Etat français a dit la « fierté » de son pays, d’avoir contribué à la libération du Nord-Mali des mains des groupes armés terroristes. « La France a agi en fraternité avec la communauté internationale et l’armée malienne », a soutenu François Hollande. Aussi a-t-il rendu hommage au sept soldats français et la vingtaine de soldats tchadiens tués au combat.
Si le président français se réjouit de la « victoire » sur l’ennemi, il a tout de même reconnu le triomphe modeste : « Nous devons restés vigilants ! ». Pour autant, François Hollande a signifié à IBK, un « ami de longue date », qu’il a qualifié de « bon » président que « la France restera toujours aux côtés du Mali, tant qu’il sera menacé ». Dans cette lancée, il a insisté que « la France sera là pour accompagner le Mali pour le développement, la démocratie et la réconciliation ».

Les conseils d’Idriss Déby Itno

A son tour, le président en exercice de la CEDEAO, l’ivoirien Alassane Ouattara a souhaité que « la paix soit de manière définitive sur le grand Mali ». S’adressant à son « cher ami IBK », il lui a dit ceci : « Votre brillante élection constitue le fruit des actions concertées et menées par la CEDEAO pour reconquérir l’intégrité territoriale du Mali et sa reconstruction ». Le président ivoirien met également le retour à l’ordre constitutionnel au Mali au compte de la « solidarité » de la communauté internationale. L’occasion pour lui de faire une « mention spéciale » à François Hollande, dont la décision d’engager les troupes françaises au Mali a été déterminante et de saluer les présidents africains, tels Blaise Compaoré et Idriss Déby Itno, pour leur « implication personnelle » dans la résolution de la crise malienne. Il a aussi rendu hommage à Dioncounda Traoré, le président intérimaire, indiquant qu’il a su « gérer une transition difficile ».

Son successeur à la tribune, le président tchadien, fortement acclamé au stade, a, au-delà des péripéties de la guerre au Nord-Mali, prodigué des conseils à IBK. « Vous devez faire face à des exigences de transparence, d’unité, de justice et de réconciliation. Vous n’avez pas droit à l’erreur, d’où la nécessité d’associer toutes les forces vives du pays à l’œuvre titanesque de réconciliation qui vous attend (…) », a confié Idriss Déby Itno, à son homologue malien. Pour sa part, le roi Mohammed VI dit être convaincu que le Mali a besoin d’une « réconciliation apaisée » et de « consolider ses institutions politiques » pour une reconstruction durable.

Sous les feux des projecteurs, le nouveau président malien a, dans son adresse, remercié en premier lieu la communauté internationale, qui a œuvré pour le retour de la paix dans son pays. Aussi a-t-il remercié individuellement la quasi-totalité des chefs d’Etat, venus lui porter assistance, pour les efforts consentis pour le bonheur des Maliens. Pour le reste, IBK a loué les sacrifices des autorités de la transition et réaffirmé sa volonté de faire respecter la Constitution malienne, dont il est garant. Plus que le respect des lois républicaines, le chef de l’Etat malien a renouvelé son serment de « lutter contre la mal gouvernance, la prédation des maigres ressources et la corruption » pour asseoir un Mali prospère. « La route qui mène au bonheur du Mali, est ma route », a-t-il lâché à propos. Mieux, il a manifesté son désir le plus ardent de restaurer l’autorité de l’Etat et de faire de la réconciliation nationale, son cheval de bataille.

Kader Patrick KARANTAO
Envoyé spécial à Bamako

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