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Sidwaya N° 7503 du 18/9/2013

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lutte contre le terrorisme: le Burkina s’ouvre aux journalistes de l’Unité de fusion et de liaison
Publié le jeudi 19 septembre 2013   |  Sidwaya


Atelier
© aOuaga.com par DR
Atelier sur le genre au profit des journalistes
Lundi 02 septembre 2013. Ministère de la promotion de la femme. Un atelier sur le genre au profit des journalistes a été présidé par Nestorine Sangaré ministre de la promotion de la femme.


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Dans le cadre de la sensibilisation contre le terrorisme, des journalistes accrédités auprès de l’Unité de fusion et de liaison (UFL) ont séjourné au Burkina Faso du 1er au 12 septembre dernier. Ils ont pu constater les efforts déployés par le pays pour prévenir d’éventuelles attaques terroristes.

Venus de l’Algérie, du Burkina, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Nigeria, les journalistes accrédités auprès de l’UFL ont échangé avec plusieurs personnalités et sillonné, les régions du pays pour constater le dispositif sécuritaire mis en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. L’UFL est un organisme mis en place par 8 pays sahélo-sahariens pour coordonner leurs efforts en vue de contrer l’extrémisme. L’un de ses mécanismes de lutte porte sur la sensibilisation à travers les médias. Et la présente mission des journalistes entre dans ce cadre sus-cité. Pendant près de deux semaines, ils ont rencontré les ministres en charge de la Sécurité et de la Communication, Jérôme Bougouma et Alain Edouard Traoré ainsi que des gouverneurs, des autorités militaires. Ainsi, dès l’entame de la mission, le directeur burkinabè des services et par ailleurs chef d’état-major particulier de la Présidence du Faso, le général Gilbert Diendéré a donné un aperçu général de la situation sécuritaire aux journalistes. Il a cité, entre autres, le grand banditisme, les coupeurs de routes, le trafic de drogue et la criminalité transfrontalière. C’est ce qui explique l’instauration des patrouilles et des check-points : « nous nous battons pour minimiser les problèmes courants », a indiqué le général Diendéré, tout en souhaitant un bon séjour de travail à ses hôtes. Le ministre en charge de la Sécurité pour sa part, Jérôme Bougouma a embouché la même trompette, précisant que la préoccupation majeure demeure le grand banditisme. Même s’il reconnaît que les questions de terrorisme ont connu une forte percée avec la situation au Mali. C’est aussi l’avis du chef d’état-major général des armées, le général Honoré Nabéré Traoré qui a félicité les journalistes accrédités pour l’initiative prise de faire le tour des capitales pour porter un message de paix. « Le terrorisme est une gangrène pour la région, les armées ont fait des efforts d’équipement pour y faire face. C’est autant de moyens qui pouvaient servir au développement », a observé le général Traoré. Il faut dire que la prise du Nord malien par des mouvements djihadjistes puis l’opération franco-africaine pour sa libération ont conduit les autorités à prendre des dispositions pour sécuriser les 1300 km de frontières avec le Mali. Un groupement anti-terroriste a été déployé le long de cette zone. « Notre dispositif sécuritaire met l’accent sur le contrôle des frontières aériennes et terrestres et la sécurisation des infrastructures nationales critiques ainsi que certaines représentations diplomatiques à la demande » ; explique le directeur général de la sécurité intérieure, le colonel Omer Bationo. Saluant le travail magnifique abattu par l’UFl dans la lutte contre le terrorisme, il a indiqué que la situation au Sahel est délicate et le Burkina fait partie intégrante de cette zone de turbulence. De son côté, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, salue en l’UFL une dynamique positive. « Le fait de voir dans notre zone, une dynamique opérationnelle nous rassure et nous fait prendre conscience que quelque chose est faisable et fait sur le terrain », a dit M. Traoré ajoutant que la lutte contre le terrorisme est mondiale. Le Burkina ne connaît pas d’actes terroristes, mais il en subit les conséquences. Fort de cela, les journalistes ont effectué des visites sur les camps de réfugiés, victimes de l’extrémisme.

Les réfugiés maliens pour un retour à condition…

A la faveur de l’occupation du Nord malien par des groupes armés et de l’opération franco-africaine, le Burkina a accueilli plus de 50 000 réfugiés. Ces déplacés sont regroupés sur trois principaux camps de réfugiés dont deux ont reçu la visite des journalistes. Au camp de Goudebou (18km de Dori) comme à Sagniogniogo, à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, les réfugiés rencontrés ont manifesté leur souhait de rentrer chez eux. « Petit à petit, il y aura des départs progressifs car la situation politique va évoluer avec l’élection du nouveau président malien. Cela va inciter un gros lot au retour ; en principe, les conditions sont favorables. Ils attendent les premiers signes pour y aller », analyse le général Traoré. Il a d’autant plus de raison que les réfugiés maliens veulent en finir avec le cycle des exils forcés. Mais, ils posent comme préalable à leur retour, la paix, la fin des amalgames. « En 1994, j’étais là comme réfugiée dans ce camp. Aujourd’hui ; je suis là encore plus vieille avec des enfants. Nous demandons que cela cesse », lance la présidente des femmes du camp de Sagniogniogo, Mme Fatimata Walet Oumou. Artiste- musicienne, elle avoue que les réfugiés maliens attendent qu’il y ait un peu de calme pour rentrer. « Mais moi je ne sais pas ce que j’attends encore, j’aime le Burkina », ironise-t-elle. Comme elle, le chef du camp de Goudebou, Ag Aguissa Mohamed Almehdi dit Infonia a tenu à lancer un message politique aux nouvelles autorités maliennes. « J’adresse mes félicitations au président IKB, qui doit en principe être investi ce jeudi. Nous lui demandons d’accélérer le processus de réconciliation. Qu’il fasse vite pour que nous puissions retourner chez nous, nous avons marre d’être des réfugiés », martèle-t-il. « Nous attendons qu’il trouve une solution avec les rebelles car nous voulons rentrer sans problème », réplique Alphadi Sidy Aly Mohamed, un réfugié résidant à Bobo-Dioulasso. Avec les journalistes, les réfugiés ont aussi évoqué leurs conditions de vie : problèmes d’enregistrement biométrique, scolarisation des enfants, prise en charge sanitaire et alimentaire, etc. Grosso modo, les sites de Goudebou et de Sagniogniogo accueillant près de 15000 réfugiés pris en charge par les organismes nationaux, les ONG et les agences humanitaires.

Saturnin N. COULIBALY

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