Dans le cadre des rencontres d’affaires qui mettent en relation directe les chercheurs, inventeurs et innovateurs, une formation sur la protection des technologies a été initiée au profit de ces derniers, le mercredi 10 octobre 2012 à Ouagadougou. Outre cela, des ateliers scientifiques ont été organisés au cours desquels, d’éminents chercheurs ont donné des communications sur des thèmes spécifiques.
La 10ème édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) bat son plein à Ouagadougou. Après la tenue respective du forum technologique et des échanges d’affaires, une session de formation vient d’être initiée au profit des chercheurs, inventeurs et innovateurs sur la propriété intellectuelle. Selon le responsable à la formation professionnelle de la Chambre de commerce du Burkina, Abdourahmane Traoré, la protection des technologies est une étape incontournable dans le processus de valorisation des résultats de recherches. « La formation sur la propriété intellectuelle permettra au chercheur de savoir l’utilisation qu’il peut faire de ce qu’il a trouvé », a-t-il indiqué. Quelles sont les opportunités d’affaires qui peuvent être liées à des résultats concrets qui sont quelquefois dans le tiroir des chercheurs ? Telle est la substance de ces rencontres d’affaires qui mettent en relation directe les chercheurs avec les opérateurs économiques. Pour M. Traoré, il y a des résultats qui peuvent contribuer à la création d’entreprises que seules des rencontres du genre permettent d’identifier. Il a souligné que chaque chercheur qui trouve apporte certainement sa pierre au développement du pays. Par ailleurs, le responsable des innovations de l’Institut régional de développement (IRD), Régis Ferron a noté que la sensibilisation des chercheurs à la protection des résultats de recherches et à la valorisation est très capitale. De l’avis de M. Ferron, les chercheurs seront éclairés sur des thèmes importants comme, « Comment protéger les résultats ou encore comment discuter avec les entreprises ? » Parallèlement à la formation sur la protection des résultats, des ateliers scientifiques se sont tenus. Plusieurs communications ont été données sur des thèmes spécifiques. Joséphine Yaméogo, écologue agroforestière, a développé son exposé sur « le rôle de la femme dans la gestion des ressources forestières des villages riverains de la réserve de biosphère de la mare aux hippopotames au Burkina Faso : cas particulier du bois énergie ». Par contre, Djibril Dayamba, chercheur à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a présenté deux exposés. L’un a porté sur la « Production et aménagement des taillis : le cas de deux espèces à vocation de bois d’énergie en savane soudanienne du Burkina Faso » et l’autre sur la « mise en place d’équations allométriques pour l’estimation du bois de chauffe en savane soudanienne du Burkina Faso ». Fondant ses analyses sur le fait que l’urbanisation galopante en Afrique et particulièrement au Burkina, pose un problème crucial d’approvisionnement en bois d’énergie, l’aménagement des taillis basé sur la multiplication végétative des rejets de souche présente un grand intérêt pour la production de bois de chauffe et permet également de protéger le patrimoine biologique. Les chercheurs Donatien Kaboré et Yves Traoré, docteurs en énergie physique, ont respectivement donné leurs communications sur les thèmes : « Consommation du bois et l’eau le procédé traditionnel de production du soumbala » et « Contribution des technologies solaires à la création d’emplois jeunes au Burkina Faso ». Chaque communication est toujours suivie de débats où les participants donnent leurs points de vue par rapport au sujet et posent également des questions d’éclaircissements.
