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Sidwaya N° 7502 du 17/9/2013

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Campagne agricole 2013/2014 dans la région du Sahel : Des champs qui forcent l’admiration
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Sidwaya




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Le ministre de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA), Mahama Zoungrana, a visité des exploitations de producteurs dans la région du Sahel, le samedi 14 septembre 2013. L’objectif était de s’imprégner de l’évolution de l’état végétatif des cultures dans cette partie du Burkina.

« Ce que nous venons de voir est assez rassurant » ; c’est la conclusion qu’a tirée le ministre en charge de l’Agriculture, Mahama Zoungrana, au terme d’une visite d’exploitations agricoles dans la région du Sahel, le samedi 14 septembre 2013. En compagnie d’une délégation du ministère et des autorités régionales du Sahel, le chef de département a visité quatre échantillons de champs de maïs, de niébé, de mil et de riz dans les localités d’Amsia, Ouro-Noma et Bouna, dans la commune rurale de Bani. De l’irrigation d’appoint, en passant par le zaï et la demi-lune, ainsi que l’usage des semences améliorées, les producteurs du Sahel emploient des techniques culturales variées pour accroître leurs rendements. Dans la localité d’Amsia, dans le champ de Sambo Diallo, le maïs au stade d’épiaison, forçait l’admiration des visiteurs. « Voyez ce champ-là, on ne se croirait pas à Dori. On se croirait à Djibasso ou à la vallée du Kou », s’est étonné M. Zoungrana. Et le gouverneur du Sahel, Boureima Yiougo, de s’adresser, à son tour, aux hommes des médias : « Si vous montrez les images comme cela, les gens ne croiraient pas qu’on est au Sahel. Je demande que la presse présente le paysage de sorte qu’on sache que c’est bien le Sahel ». Sur une superficie totale d’un hectare, Sambo Diallo a aménagé 0,40 ha où il produit le maïs en usant de la technique « irrigation d’appoint ». De fait, il s’est doté d’une retenue d’eau et d’un tricycle à pompe pour arroser sa surface aménagée. Pour le ministre de l’Agriculture, cette technique démontre qu’une fois l’eau des pluies est captée dans un bas-fond, on peut contrôler son arrivée dans le champ et en fonction des besoins des plantes. Pour cela, il a invité les autres producteurs à s’inspirer de l’exemple de Diallo. « C’est une technologie, une stratégie que nous comptons renforcer dans les années à venir », a-t-il indiqué. Le producteur s’est dit honoré de la visite de son aire cultivable : « Je suis vraiment content et je souhaite que le ministre m’offre des moyens pour améliorer mes retenues d’eau ».
A Ouro-Noma, une localité distante de 10 km d’Amsia, c’est le champ de démonstration du niébé du groupement féminin « Annoura » qui a accueilli les visiteurs. Avec 32 membres, ce groupement est par vocation producteur de niébé. Il produit sur une superficie de 500 m2, du niébé local et du « komcallé », une variété améliorée.

Le ministre au secours des producteurs de Bouna

Après, les visiteurs ont découvert le champ de mil de Boureima N’Gorba. Installé depuis 2008, M. N’Gorba s’est investi dans la récupération des terres dégradées par la méthode du zaï et des demi-lunes. Grâce à ces techniques culturales, il a dompté un terrain jadis inculte à l’Agriculture. Sur une superficie de 5 hectares, il produit du sorgho. Comme difficultés, Boureima N’Gorba a cité l’insuffisance d’eau pour la production de la fumure organique, la forte pression des animaux et l’insuffisance de main-d’œuvre. Le dernier site visité est le bas-fond rizicole de Bouna. Sur une superficie totale de 100 hectares, 82 sont exploités. Selon les exploitants, ce bas-fond rizicole a été aménagé avec l’appui du Projet riz pluvial (PRP) en 2009-2010. Il est exploité par 410 personnes, dont 305 hommes et 105 femmes. La faible maîtrise des techniques culturales de riz, la détérioration des diguettes due à la pression de l’eau l’écoulement des eaux sont, entre autres, les difficultés de ces derniers. Au cours de la visite, le ministre en charge de l’Agriculture, a promis de bâtir un magasin de stockage au profit des exploitants. En outre, il s’est engagé à leur donner un motoculteur. A l’issue des tournées dans les champs, le ministre et sa délégation ont visité les boutiques-témoins dans la ville de Dori. Au sujet de ces boutiques, il a prévenu : « les commerçants, qui vont se faire prendre dans la spéculation de produits dans ces boutiques, seront présentés à la télévision, afin que les populations connaissent qui les affament ».

Bakary SON

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