Le groupe parlementaire Rassemblement pour la démocratie et la justice (RDJ) a tenu, du 23 au 25 septembre 2021, à Kaya, ses premières journées parlementaires de l’année.
Maintenir les circonscriptions administratives actuelles que sont les villages et secteurs, avec l’élection des conseillers municipaux au niveau de ces deux circonscriptions et l’élection du maire sur une liste à part entière. Ou bien, prendre la commune comme une circonscription électorale, avec l’élection de tous les conseillers municipaux au niveau communal et la désignation du maire au niveau de la commune directement par les électeurs. Ce sont les deux propositions faites par les participants des premières journées parlementaires 2021 du groupe parlementaire Rassemblement pour la démocratie et la justice (RDJ) tenues, du 23 au 25 septembre 2021, à Kaya, selon le député Halassane Sinaré, membre du groupe parlementaire RDJ.
« L’hypothèse qui semble être maintenue ou qui fait foi, pour le moment, est de maintenir les conseillers municipaux au niveau des villages et secteurs. L’enjeu pour les populations, quel que soit le mode de désignation, est de connaître qui sera leur candidat à la mairie. Mais, si les deux hypothèses ne prospèrent pas. Le suffrage universel indirect pourrait être amélioré », a indiqué M. Sinaré. Placées sous le thème : « Suffrage universel direct : quelle option pour les élections de proximité », ces journées, à entendre le président du groupe parlementaire RDJ, Halidou Sanfo, ont permis aux participants de mener des réflexions sur des pistes de solutions aux crises sociopolitiques qu’engendrent les élections des premiers responsables des Collectivités territoriales (CT).
« La plupart des Burkinabè pensent que l’introduction du suffrage universel direct comme mode d’élection des maires et président des conseils régionaux serait la solution la plus appropriée à l’instabilité des exécutifs des CT », a-t-il laissé entendre. M.Sanfo a estimé que le mode de désignation de ces responsables au suffrage indirect regorge des insuffisances empêchant une meilleure stabilisation des exécutifs locaux.
Respecter le choix du peuple
« En terme concret, les exécutifs locaux, d’après les élections de 2016, ont été émaillés d’incidents plus ou moins graves ayant entraîné des pertes en vies humaines, des blessés, des destructions de biens publics et privés dans certaines localités », a déploré le député Sanfo.
Les populations du Centre-Nord ont été appelées à plus de résilience face
au terrorisme.
C’est pourquoi, il a estimé qu’étant donné que la démocratie est importante à la base, le choix du peuple souverain doit être respecté, à travers une élection directe de sorte qu’au moment de l’élection, l’électeur ait dévoilé celui qui aura la charge de diriger ou d’impulser le développement de sa localité. La communication, qui a abouti aux deux hypothèses, a été livrée par le Directeur général (DG) des libertés publiques et des affaires politiques au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Bruce Emmanuel Sawadogo.
« Ces échanges et partages d’expériences ont permis aux députés d’analyser le système et de faire des suggestions, en vue d’améliorer les réformes envisagées par l’Assemblée nationale (AN) et qui sont inscrites aux points du dialogue politique », s’est-il réjoui. Cependant, le communicateur a souligné que ces réformes suivront un processus. « Il faudrait que les acteurs du dialogue politique puissent en parler et que l’AN puisse l’adopter, afin qu’elles soient opérationnelles. Tout dépendra de ce que nous aurons comme calendrier et de la décision de l’Exécutif pour son application aux élections municipales de mai 2022 », a prévenu le sociologue Bruce Emmanuel Sawadogo.
Le président du comité d’organisation de ces journées parlementaires, Rasmané Daniel Sawadogo, s’est dit satisfait du choix porté sur la ville de Kaya. « L’organisation de ces journées ici, est une marque de solidarité à l’endroit des populations résilientes à l’hydre terroriste », s’est-il félicité. Le groupe parlementaire RDJ, affilié à la majorité présidentielle, est « fort » de 21 membres, issus de neuf partis politiques, à savoir l’APR-Tilgre, le CNP, le CPS-G3, le MBF, le PDC, le PDS, le PUR, le RPI et l’UNIR/PS.