Le colloque sur " L’impact de la situation sécuritaire sur les processus démocratiques en Afrique de l’Ouest" au profit des chefs d’état-major des armées de la sous-région a rendu ses conclusions, le mardi 9 octobre 2012 à Ouagadougou.Les participants ont relevé certains facteurs qui entravent la bonne marche de la démocratie dans la zone.
Les facteurs qui sont sources de menace à la démocratie, selon les chefs d’état-major des armées de la sous-région ouest-africaine (Mali Togo,Bénin, Burkina Faso, Niger) sont de plusieurs ordres. Il s’agit de la fragilité des Etats, de la pauvreté, de la malgouvernance, de l’instabilité politique. De même, les participants ont relevé que l’insécurité alimentaire, la crise financière internationale...sont des éléments qui peuvent entraver la bonne marche de la démocratie.Ils ont, également, souligné qu’avec la crise malienne, il y a un risque réel de déstabilisation de la région du fait des mouvements terroristes et des vélléités sécessionnistes.De l’avis du colonel Aimé Barthélemy Simporé du Burkina Faso, l’ensemble des recommandations portent pour l’éssentiel sur le renforcement de la coopération sécuritaire à l’échelle des armées de la sous-région. Pour la représentante-résidente de la fondation Konrad Adenauer, Elke Erlecke, face à de tels défis, des actions au plan national ne suffisent plus. "Aujourd’hui plus que jamais, l’union et la collaboration internationale sont nécessaires pour trouver une réponse efficace", a-t-elle conseillé. Sur ce, Mme Erlecke a souhaité que la culture d’échanges d’informations et de dialogue sur de telles positions soit de mise, même en période de crise. A entendre le secrétaire général du ministère en charge de la Défense nationale, le colonel-major Alassane Moné, les fléaux, qui sont sources de préoccupations pour les populations, ne constituent pas une fatalité. "Ils existent et sont entretenus par des individus dont l’agenda obéit à une logique criminelle qui crée la psychose afin de leur permettre de s’adonner à leurs desseins funestes", a-t-il justifié. En cela, le colonel-major Moné a déclaré qu’il est impérieux de privilégier la concertation entre les forces armées et de mettre en commun les compétences à travers le partage des expériences pour des actions urgentes. Il a réaffirmé la solidarité et le soutien aux armées-soeurs du Mali et de la Côte d’Ivoire qui traversent des moments difficiles et insisté sur le fait que la sécurité est une condition majeure pour l’épanouissement de toute démocratie.Le prochain colloque se tiendra au cours du mois de novembre prochain avec pour sujet principal, la crise malienne.