Simon Compaoré, aux journalistes : « Vous nous avez découragés… »
10 octobre 2012, par Webmaster
Les hommes de médias ont été conviés, le mercredi 10 octobre 2012, par l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), à une conférence de presse, à Ouagadougou. Le président de l’association, Simon Compaoré, a fait un bilan des actions menées au cours du mandat municipal 2006-2012.
Des résultats probants, c’est ce que l’Association des municipalités du Burkina Faso est convaincue d’avoir atteints au cours de son mandat 2006-2012. Son président, le maire Simon Compaoré, a défendu ce bilan, pendant 2h30mn d’horloge, face aux journalistes, le mercredi 10 octobre 2012 à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, Simon Compaoré a affirmé que la marche de l’association pendant ces six dernières années (2006 à 2012) a permis d’asseoir une stratégie gagnant-gagnant, à travers des partenariats multiples. Ainsi, il a indiqué que le dialogue constructif permanent et structuré entretenu par l’AMBF avec l’Etat a produit des fruits parmi lesquels : la réalisation de Plans locaux de développement (PLD) au profit des communes, la rétrocession des patrimoines précédemment gérés par les délégations spéciales provinciales, la mise en place du Fonds permanent de développement des collectivités territoriales (FPDCT)… Avec les Partenaires techniques et financiers (PTF), le président de l’AMBF a relevé que le dynamisme de son organisation lui a valu des acquis multiples et multiformes visant à renforcer ses capacités en contribuant à l’approfondissement du processus. Cela, grâce à l’appui d’institutions comme le Fonds d’investissement des collectivités décentralisées (FICOD) qui a financé la réalisation du nouveau siège de l’AMBF et l’hôtel du maire. Avec le conseil général de la Vienne (France), le conférencier a indiqué que 14 communes membres de l’association ont bénéficié d’équipements informatiques pour assurer une meilleure gestion de l’état civil. « D’autres communes ont bénéficié d’un appui financier de 13 millions de F CFA, pour l’acquisition de vivres au profit des populations », a-t-il ajouté.
Le changement de mentalités de la population
Cependant, tout n’a pas été rose dans l’exécution des activités. Et le maire de regretter le non-aboutissement de certains projets. « Nous avions créé un service qui avait pour ambition de sortir fréquemment pour aider les petites communes aux ressources limitées, en les appuyant dans les domaines de l’état civil, l’adressage et l’informatisation, etc. Mais ce service n’a pas pu poursuivre sa mission car le financement qui s’étendait sur trois ans est arrivé à expiration », a-t-il souligné. L’autre regret, poursuit le maire, est d’assister impuissant aux méthodes de plus en plus violentes de revendications. « Nous souhaitons très vivement qu’une autre conception prenne le pas. Que le civisme revienne rapidement. Et que la compréhension de la décentralisation soit partagée, pour qu’ensemble, nous puissions chacun en ce qui le concerne, apporter une part contributive à l’implantation de la décentralisation, de la démocratie et du développement, dans les différentes contrées du Burkina Faso », a-t-il recommandé. La presse n’a pas été épargnée, même s’il reconnaît que cette dernière a accompagné l’AMBF dans ses activités. « Vous nous avez découragés…Nous ne sommes pas souvent interpellés par la presse. Nous souhaitons qu’à l’avenir, les journalistes n’hésitent pas à venir dans nos communes », a-t-il reproché. Commentant le fait que de nombreux maires soient trempés dans des affaires de parcelles, le président de l’AMBF a suggéré un approfondissement de la réflexion sur les opérations de lotissement. Selon lui, il faudrait l’appui central de l’Etat. Pour terminer, il a invité les contrôleurs financiers dans les mairies à accompagner les maires et non à s’ériger en adversaires des bourgmestres.