Au Burkina Faso il existe des coutumes et des traditions qui traversent les temps modernes, certaines unanimement respectées et d’autres difficiles à accepter. On compte parmi elles ces interdits qui concernent l’union de personnes issues de telle et telle autre ethnie, caste ou localité. Une coutume de plus en plus difficile à respecter.
Il est parfois arrivé que des jeunes couples ayant décidé de dévoiler leur relation ou leur intention de se marier à leurs parents aient une mauvaise surprise : leur union est impossible. Pour cause, les parents ayant pris connaissance de l’appartenance ethnique, familiale ou autre de l’un ou l’autre des conjoints, auront rappelé ou dévoilé des interdits ancestraux qui ne leur permettent pas de s’unir. Par exemple chez certains peuples mossi il est interdit de se marier à certains peuples peulhs ou bissa.
Pour savoir ce que les générations actuelles en pensent, l’équipe de Ouaga Vox a tendu son micro à quelques Ouagalais. Il en ressort que les gens sont conscientes de l’existence de ces interdits, mais ne les maîtrisent pas tous. Aussi ils sont acceptés comme faisant parties des coutumes et devant être respectés même si c’est difficile. Selon une jeune femme interrogée, devant de telles interdictions, il vaut mieux ne pas insister: « il ne faut pas tenter le diable », dit-elle.
Cependant certains pensent que ce sont des interdits qui ne sont plus d’actualité et que chacun devrait avoir le droit de choisir librement son conjoint. D’autres pensent que ces interdits ne sont pas une bonne chose : « Le mariage est une affaire de cœur et si les familles ne sont pas d’accord, c’est une souffrance. Mais comme ce sont des coutumes, on ne peut pas les outrepasser » a confié une autre jeune femme, à notre équipe.