Un chauffeur d’un véhicule de marque Mercedes, après avoir percuté un motocycliste, a pris la fuite, dans la nuit du dimanche 15 septembre 2013 au secteur n°17 de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou. Dans une course-poursuite, il a percuté trois autres usagers, faisant un mort.
Pendant quatre heures de temps, la voie longeant le mur du collège protestant jusqu’au barrage n°2 au secteur n°17 de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou était impraticable, le dimanche 15 septembre 2013, aux environs de 20 heures. Et pour cause, les riverains de cette route y ont posé des barricades pour dénoncer l’attitude d’un conducteur de véhicule de marque Mercédès qui a provoqué un accident, faisant un mort et trois blessés.
Selon les témoignages, le conducteur du véhicule aurait heurté un motocycliste et pris la poudre d’escampette. Un autre motocycliste, témoin de la scène, s’est mis à poursuivre la voiture. Dans cette course-poursuite, le motocycliste a fait une chute et s’est blessé à la cuisse. Pendant ce temps, le véhicule, à vive allure, a renversé trois autres motocyclistes qui venaient d’en face. L’un d’entre eux, du nom de Bonaventure Minoungou, la vingtaine révolue, a trouvé la mort, sur-le-champ. La Mercedes, elle, a terminé sa course dans les barrières qui protègent les bordures du barrage.
Le conducteur, la cinquantaine, ivre, selon des témoins, pour échapper à la vindicte populaire, dans la panique, s’est jeté à l’eau. Il ne doit son salut qu’à l’intervention des forces de l’ordre qui l’ont sorti de l’eau pour l’emmener en lieu sûr, à en croire Auguste Sawadogo, un habitant du secteur.
Le véhicule, quant à lui, n’a pas échappé au spectre de la pyromanie. « Je n’ai pas pu empêcher les jeunes d’incendier le véhicule, tellement ils étaient nombreux et fous de rage », a expliqué Auguste Sawadogo. Malgré l’intervention du maire de l’arrondissement n°4, Anatole Bonkoungou, pour dégager la voie, les riverains ont exigé le constat de la police, avant que les barricades ne soient levées. C’est finalement aux environs de minuit que tout est rentré dans l’ordre.