Dans le cadre de son projet d’extension vers la commune de Falagountou, province du Séno, la société minière IAMGOLD/Essakane a décidé d’aménager un site pour les populations affectées. Au total, 87 bâtiments seront construits sur trois sites, à savoir Guessakado, Essakane ou Zone Nord et Sabangré. La première pierre de Guessakado a été posée, le jeudi 12 septembre 2013.
Selon le directeur de l’entreprise CMEF, chargée de la réinstallation des populations, Désiré Yaméogo, sur le site d’Essakane ou Zone Nord, 25 bâtiments, 16 latrines doubles fosses, une mosquée de 20m2, une école primaire de six classes dont une cantine et six logements pour les enseignants seront construits. Pour le site de Sabangré, a ajouté M. Yaméogo, 28 bâtiments, un Centre de tri d’ordures ménagères (CTOM), une mosquée de 20m2 et 18 latrines doubles fosses ont été réalisée. Quant au site de Guessakado, il y sera construit 34 bâtiments, une mosquée de 40m2, 21 latrines doubles fosses avec une aire d’ablution.
De l’avis de la directrice environnement, santé et sécurité de la société minière IAMGOLD/Essakane, Gwennael Guillen, au niveau des logements déjà construits où à venir, l’architecte et les entreprises travaillent à limiter la chaleur dans les bâtiments. Elle a également ajouté qu’il y a des descentes pluviales sur tous les bâtiments pour éventuellement la réutilisation et le stockage d’eau. Aussi a-t-elle indiqué, que la société minière a essayé de préserver l’environnement existant, notamment les arbres. « Le processus de relocalisation des populations est un gros budget pour la société minière qui lui coûtera plusieurs millions de dollars et qui durera 3 ans », a confié Gwennael Guillen.
Et de préciser que près de 3 000 000 de personnes sont affectées par le projet d’extension de la mine, mais la grande majorité a choisi la relocalisation, donc la compensation financière et environ 60 ménages ont opté pour la réinstallation physique. Pour abonder dans le même sens, le haut-commissaire de la province du Séno, Seydou Sankara, a soutenu que certaines populations ont décidé d’aller se réinstaller ailleurs. « Pour ce faire, elles ont été dédommagées par la société minière et d’autres ont utilisé leur argent pour construire à la Cité des forces vives de Dori. Les montants dépendent des familles, mais les minimas varient entre 5 et 6 millions », a-t-il déclaré.
Une négociation suivie
de la signature d’un protocole d’accord
A entendre Seydou Sankara, suite au rapport d’extension de la société minière IAMGOLD/Esakane, une négociation entre elle, les autorités administratives et politiques et les populations a été menée pendant 7 mois et le 10 avril 2013, un protocole d’accord comprenant 12 points a été signé. Il s’agit, entre autres, de la compensation des biens, notamment les champs, où il a été prévu 192 000 FCFA par hectare et ce, sur 5 ans. Par ailleurs, le choix des trois sites, à savoir le site d’Esakane et de Sabangré dans la province de l’Oudalan et celui de Guessakado dans la commune rurale de Falagountou, province du Seno, a été respecté.
M. Sankara a félicité les populations bénéficiaires pour leur accompagnement et engagement au projet. Il a également souhaité que le projet leur soit bénéfique. « C’est un engagement qui a été pris par la société et le 12 septembre 2013 est sa concrétisation. Nous espérons qu’à la fin des travaux, chacun fera un bon usage de son logement. Ainsi, une amélioration des conditions de vie sera constatée par rapport aux anciens logements », a-t-il expliqué. Quant au maire de la commune de Falagountou, Abdouramane Abdoulaye, il a exprimé sa satisfaction car pour lui, débutés depuis quelques mois, c’est l’aboutissement de plusieurs efforts consentis par toutes les parties prenantes. « Ce projet, il y a quelques mois, nous allons vers sa concrétisation. Nous serons davantage heureux quand les bâtiments sortiront de terre comme c’est le cas du site d’Essakane », a-t-il souhaité.
Le représentant des populations affectées, Amidou Maïga, a pour sa part, remercié la société minière et les autorités administratives et politiques pour les efforts consentis pour l’amélioration de leurs conditions de vie. En outre, il a demandé leur accompagnement continu et sans faille, surtout celui de la société minière. En effet, à celle-ci, M. Maïga a demandé la construction d’une école et d’un forage afin de permettre aux femmes de pratiquer la maraîcherculture sur le nouveau site.