Le ministre des Mines et de l’énergie, Lamoussa Salif Kaboré, a visité, le lundi 16 septembre 2013, les travaux d’extension de la centrale Bobo II de la SONABEL. La première tranche de 20 milliards de F CFA de ce projet, permettra la production de 20 mégawatts supplémentaires pour satisfaire la demande et surtout, affronter la période chaude de 2014.
Des ouvriers en plein travail, des fondations et des soubassements par-ci, par-là, la centrale Bobo II de la SONABEL est en plein chantier de renforcement de ses capacités de production d’énergie électrique. En effet, pour disposer en permanence de l’énergie et pallier une éventuelle indisponibilité de la ligne d’interconnexion Côte d’Ivoire-Burkina, la SONABEL a initié une tranche additionnelle de 20 mégawatts (MW) sur une superficie de 858 m2. Pour un délai d’exécution de 18 mois, il s’agit de fournir, installer et mettre en service des équipements d’une tranche complète dans des bâtiments de centrale électrique, de poste, de pompes et centrifugeuses, de dépotage et des locaux transformateurs. D’un coût global de près de 20 milliards de F CFA, le projet est principalement financé par la Banque ouest- africaine de développement (BOAD), par l’Etat et par la SONABEL. Après un tour de chantier, le ministre des Mines et de l’énergie, Lamoussa Salif Kaboré a expliqué que ce projet d’extension de la centrale Bobo II devra permettre d’augmenter la capacité de production de la SONABEL dans une première tranche de 20 MW. « Nous comptons sur l’entrepreneur pour livrer ces 20 MW au plus tard fin février 2014, pour nous permettre d’augmenter la capacité de production, en vue d’affronter la période chaude de 2014 », a-t-il dit.
Une seconde tranche de 20 MW
De plus, a annoncé Salif Kaboré, le gouvernement burkinabè a fait un effort en dégageant 17 milliards de F CFA pour une autre tranche de 20 mégawatts à la centrale Bobo II, avec la contribution financière de la SONABEL pour un coût d’environ 21 milliards de F CFA. A cet effet, le ministre a pris un pari avec le groupement Telemenia, chargée de l’exécution des travaux, pour que cette deuxième tranche additionnelle qui est venue au cours de l’année 2013, soit livrée en fin février 2014. « Nous avons eu une première rencontre en juillet dernier à Paris pour leur demander de faire des efforts et livrer la première tranche. Nous allons encore les rencontrer, pour leur demander davantage d’efforts pour que les 40 mégawatts supplémentaires soient livrés en février 2014 pour affronter la période chaude de 2014 avec moins de souci », a-t-il déclaré. Déjà, le chef de projet, Yossinger Eytan, a promis d’être dans les délais. « Nous allons recevoir bientôt les conteneurs de matériel. A la fin du mois, une grande équipe arrive d’Israël avec de la main-d’œuvre. On va embaucher ici environ 40 à 60 travailleurs et on travaille 24h/24 sans arrêt », a-t-il rapporté. En deux mois et demi, a-t-il poursuivi, le chantier est déjà à 60% des travaux de génie-civil, et les travaux mécaniques iront plus vite parce le câblage, l’outillage et le matériel de construction sont en cours d’expédition du Nigéria et du Gabon pour leur assemblage au Burkina Faso. Ce respect de délai, a estimé le ministre Lamoussa Kaboré, tient vraiment à cœur le gouvernement pour la satisfaction de la demande qui est un problème dynamique. « Le gouvernement s’y attèle, et tous les bailleurs de fonds sont conscients aujourd’hui, comme le veut le chef de l’Etat, qu’il faut des équipements pour permettre de satisfaire la demande et un développement harmonieux de notre pays », a-t-il conclu. Le groupement Telemenia, dans un souci d’accompagnement de l’Etat et des populations locales, a offert non seulement du matériel composé de jouets, de télévision, et de vélo mais aussi un château d’eau au « Village SOS enfants de Dafra ». Le ministre Salif Kaboré a salué ce geste et encouragé « la responsabilité sociale de l’entreprise Telemenia ».