Dans une lettre qu’ils ont fait parvenir à notre Rédaction, l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) dit se démarquer des propos du sécrétaire général de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB). Déclarations tenues au sortir de l’audience avec le Président du Faso sur le Sénat (cf. notre édition n°8458 du lundi 16 septembre 2013). "Les musulmans trouvent leur intérêt dans le Sénat", avait en effet lancé Souleymane Compaoré.
Au nom de Dieu, clément et miséricordieux
Eminents membres du présidium,
Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du rapport d’étape circonstancié sur l’opérationnalisation du Sénat, Son Excellence Monsieur le Président du Faso a invité le gouvernement à «élargir les concertations à toutes les composantes sociales et politiques pour bien asseoir la pertinence du Sénat». A cet effet il a entamé, depuis le vendredi 13 septembre 2013, des rencontres d’échanges avec les différentes composantes de notre société.
L’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) salue à sa juste valeur cette démarche du chef de l’Etat qui vise à dialoguer avec l’ensemble des composantes de la société burkinabè au sujet de la mise en place du Sénat, en vue de préserver la paix et la cohésion sociales, sans lesquelles aucun développement n’est envisageable.
En tant qu’organisations autonomes, membres de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), nous faisons le constat que l’idée du Sénat constitue un sujet qui divise toujours les Burkinabè.
Par conséquent, nos deux structures, très surprises par les propos devant la presse du Secrétaire général de la FAIB, au sortir de l’audience accordée à la Fédération par le chef de l’Etat, le 14 septembre 2013, se démarquent desdits propos qui ne reflètent pas la position de tous les musulmans, encore moins celle adoptée de façon consensuelle au sein de la Fédération. Du reste, le Secrétaire général de la FAIB, en tant que porte-parole désigné, n’a pas été mandaté pour tenir de tels propos.
L’AEEMB et le CERFI, qui ont pris part à la rencontre préparatoire et répondu présents à l’audience avec le chef de l’Etat, ne se reconnaissent pas dans ces affirmations, qu’ils jugent du reste personnelles. Nos deux structures en appellent au respect du consensus qui a toujours prévalu au sein de la fédération.
En vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de bien vouloir recevoir nos distinguées et fraternelles salutations.