Au centre-Nord et au Sahel, du 12 au 14 septembre dernier, le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, a sillonné les champs pour s’enquérir de l’état d’avancement de la campagne agricole et échanger avec les producteurs et les agents déconcentrés de son département. Au centre des échanges, les nouvelles mesures concernant la SONAGESS, la situation agricole, l’opération des 100 000 charrues et les 500 tracteurs détaxés annoncés par le président du Faso.
Lors de son passage dans les régions, du Centre-Nord et du Sahel, le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire Mahama Zoungrana, a pris le soin d’écouter les producteurs et les agents déconcentrés de son département, avant de les informer sur les batteries de mesures prises par le gouvernement dans le sens d’améliorer la productivité nationale. Les producteurs des deux régions ont partagé leurs doléances avec le premier responsable de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Les problèmes des intrants agricoles, de ventes à prix social des produits céréaliers, l’opération 100 mille charrues, les 500 tracteurs détaxés annoncés par le président du Faso et l’insuffisance du personnel dans les services déconcentrés, sont autant de préoccupations exprimées par les producteurs et les agents déconcentrés du ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.
« Pour ce qui concerne les intrants de façon générale, cet appui de l’état a été décidé à un moment particulier, suite à la crise alimentaire de 2008 pour les populations vulnérables » a confirmé Mahama Zoungrana. . Mais il est très difficile aujourd’hui que l’appui de l’Etat puisse suffire à chaque exploitation, à chaque ménage. Pour cela, dit le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, « nous conseillons également le recours à la fumure organique qui est à leur portée ». Mais de façon plus globale et prospective, le ministère de l’Agriculture, confirme Mahama Zoungrana, est en train de réfléchir sur les mécanismes d’approvisionnement en intrants, surtout l’engrais, avec la possibilité de faire de gros achats ». Le ministre a aussi explique la procédure d’acquisition des intrants. La procédure se fait sur appel d’offres d’où l’implication du privé.
Il faut améliorer le mécanisme de distribution des 100 mille charrues
Pour ce qui concerne les charrues, il y a 20 mille charrues chaque année de disponibles. La priorité de répartition doit profiter au minimum à 50 % aux femmes. Elles sont prioritaires parce que l’opération a été décidée suite à une revendication des femmes. « Il faut donc faire en sorte que les charrues puissent aller aux populations qui en ont le plus besoin », note le ministre de l’Agriculture, et généralement, ce sont les petits producteurs, car c’est leur niveau de mécanisation agricole que nous voulons accroître » ajoute-t-il. Le ministre est d’accord sur la nécessité de production et de distribution des charrues. Ainsi, il promet que la campagne prochaine, l’opération va prendre une dimension supplémentaire.
Concernant, les 500 tracteurs détaxés annoncés par le président du Faso, lors de la Journée nationale du paysan à Banfora, en 2013, il affirme que les tracteurs ne sont pas encore arrivés. Pour le moment, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina a déjà commandé 300 tracteurs pour bénéficier de cette détaxe. Il reste donc 200 tracteurs. Le ministre Mahama Zoungrana confirme que ce sont les 125 tracteurs du Fonds de l’eau et de l’équipement rural, qui sont venus, à raison de 9 millions pour les 50 chevaux et 10 millions pour les 60 chevaux.
Des produits alimentaires à prix social dans les boutiques - témoins SONAGESS
Pour aider les communes à risques, le gouvernement a mis en place un plan de soutien qui consiste à vendre les produits alimentaires à prix social. Cette opération initialement prévue pour 17 communes, va s’élargir avec l’ouverture prochaine de 140 boutiques témoins. Le ministre Mahama Zoungrana a notifié la répartition des boutiques témoins sur l’ensemble du territoire. En effet, Ouagadougou devrait abriter 26 boutiques soit 2 par mairie d’arrondissement et 2 au sein de la SONAGESS, à Bobo-Dioulasso sera 2 boutiques témoins par mairie d’arrondissement. Toutes les villes moyennes en auront trois, sauf Ouahigouya où il est prévu 4 boutiques témoins. Ces boutiques, s’est empressé de dire le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, « ne remplacent pas le stock de sécurité alimentaire qui s’élève à 35 mille tonnes. Et le gouvernement ambitionne d’en porter l’augmentation à 50 mille tonnes et le stock d’intervention de 10 mille tonnes à 25 mille. Dans les jours à venir en compagnie de ses collaborateurs, le ministère de l’Agriculture lancera l’ouverture officielle de ces boutiques témoins.