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Burkina : l’Eglise catholique ne siégera pas au controversé Sénat
Publié le lundi 16 septembre 2013   |  AIB


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© Autre presse par DR
Situation nationale : les Evêques du Burkina expliquent le sens de leur lettre pastorale au Président du Faso


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Ouagadougou, le 16 sept. 2013 (AIB)- L’Eglise catholique n’enverra pas de représentant au controversé Sénat, a indiqué le président de la Conférence épiscopale Mgr Paul Ouédraogo dans un communiqué parvenu à l’AIB.

« L’Eglise catholique fidèle à sa nature et à sa mission, ne participe pas aux organes délibératifs, exécutifs, législatifs ou judiciaires », a écrit Mgr Ouédraogo dans un communiqué daté du 13 septembre 2013.

Selon le prélat, « l’Eglise catholique offre ses services dans les structures consultatives et ses prières pour la cohésion sociale, la justice et la paix ».

Les évêques du Burkina ont rejeté le 15 juillet dernier dans une lettre pastorale, le controversé Sénat et on réitéré leur position à la sortie vendredi d’une audience avec le chef de l’Etat.

« Notre participation à un tel processus nous amènerait à un alignement sur telle ou telle position et nous enlèverait ainsi toute possibilité de jouer notre rôle premier d’autorité morale (…) au service de la majorité et de l’opposition », a soutenu Mgr Paul Ouédraogro.

L’Archevêque de Bobo-Dioulasso (Ouest) a expliqué que « le consensus sur le Sénat », auquel l’Eglise est parvenu lors des assises du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) en 2011, est « un consensus sur le principe du Sénat ».

« L’Eglise catholique a transformé son opposition en réserve en insistant que ses réserves soient prises en compte et le Sénat est devenu un élément consensuel », a-t-il ajouté.

Cependant selon Mgr Ouédraogo, « la loi organique qui a suivi et qui précise la configuration du Sénat, n’a été discutée ni au CCRP, ni au niveau de son comité de suivi et d’évaluation ».

A l’issu des concertations le week-end écoulé avec le président du Faso Blaise Compaoré sur les réformes apportées au Sénat en fin août, la communauté musulmane a marqué son accord tandis que la communauté protestante a été vague sur sa position.

La mise en place du Sénat inscrit dans la Constitution le 11 juin 2012 a provoqué des indignations et des marches de protestations à la suite de son adoption par l’Assemblée nationale le 21 mai 2013.

L’opposition qui accuse le président Compaoré arrivé au pouvoir en 1987 de vouloir s’y maintenir au-delà de 2015 grâce au Sénat, a rejeté à nouveau en septembre l’institution malgré les réajustements qui y ont été apportés.

Au terme de la loi de mai 2013, les communautés musulmane et coutumière doivent désigner chacune quatre représentants ; les communautés catholique et protestante, deux représentants chacune.


TAA/ALS

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