Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu la communauté catholique le vendredi 13 septembre dernier. A cette occasion, les Evêques ont remis au chef de l’Etat une déclaration, réaffirmant leur position sur le Sénat. Le lendemain, soit le samedi 14 septembre, ce fut le tour des musulmans et des protestants d’être reçus par le chef de l’Etat. Si les premiers se disent clairement favorables au Sénat, les seconds, les protestants, restent dubitatifs.
Pour recueillir les avis des uns et des autres, le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a entrepris, depuis vendredi 13 septembre dernier, une série de rencontres avec les leaders religieux. Les premiers à être reçus à Kosyam furent les catholiques qui, depuis lors, avaient affiché clairement leur position sur la mise en place du Sénat. Cette position des catholiques était connue de tous. Ils ne participeront pas au Sénat pour des raisons qui leur étaient propres. Quant aux leaders protestants reçus par Blaise Compaoré le samedi 14 septembre dernier à Kosyam, leur position sur la mise en place du Sénat reste encore floue quand on écoute les propos de son 1er responsable, le pasteur Samuel Yaméogo. « Nous avons parlé de la situation nationale » dont le Sénat, a-t-il indiqué. Lorsque la presse lui demande d’être beaucoup plus explicite sur la mise en place du Sénat, le pasteur Yaméogo ajoute : « La position de l’Eglise protestante est dans le rapport circonstancié ». Il demande aux journalistes de se référer au rapport d’étape circonstancié en ces termes : « Si l’on consulte le rapport, on peut savoir la position de l’église protestante ». La position de l’Eglise protestante n’a pas varié. Quand l’on demande au pasteur Yaméogo si l’Eglise protestante participera au Sénat, il répond : « Attendez d’abord qu’on le mette en place et vous saurez notre position ». Par contre, la position de la communauté musulmane qui était attendue a été très claire. Elle est pour la mise en place du Sénat. A entendre son premier responsable et porte-parole du présidium, El hadj Souleymane Compaoré, « la position des musulmans est connue de tous depuis 2011 ». Et d’ajouter : « Nous n’avons pas fait de déclaration pour dire que nous ne soutenons plus le Sénat, donc la position est connue ». Le soutien de la communauté musulmane à la mise en place du Sénat est d’autant plus maintenue que « le dossier a été remis à la forge », selon les propos de son premier responsable, et que « comme les autres, les musulmans du Burkina ont donné des contributions pour améliorer l’ouvrage afin qu’il satisfasse la majorité des Burkinabè », souligne El hadj Souleymane Compaoré.