Une délégation de la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire, éditrice du quotidien « Fraternité Matin », conduite par son directeur général, Kouassi Venance Konan, a séjourné du 11 au 15 septembre 2013 à Ouagadougou. L’objectif de cette visite de travail a été de finaliser un projet de protocole d’accord de coopération professionnelle entre Fraternité Matin et Sidwaya.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, signé à Ouagadougou, le 28 juillet 2008, le directeur général du premier quotidien ivoirien, Fraternité Matin, Venance Konan, a effectué une visite de travail à Ouagadougou. Au cours de son séjour, il a échangé avec les journalistes de Sidwaya avant de rencontrer les premiers responsables de la Communication du Burkina Faso, le 13 septembre 2013. Venance Konan a eu une audience avec le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré et a eu une séance de travail avec la direction générale des Editions Sidwaya. Le but de ce séjour ouagalais, selon le directeur général de « FratMat », est de boucler la rédaction du projet de partenariat qui va lier les deux pays dans le domaine de la communication. En effet, considérant l’importance de l’information et de la communication dans le développement d’une étroite coopération et d’une meilleure connaissance mutuelle entre les deux peuples, les gouvernements burkinabè et ivoirien se sont engagés à conjuguer leurs efforts dans le domaine de la presse, afin de mieux asseoir un développement durable et harmonisé. « Il appartient à chaque institution des deux pays de mettre en œuvre ces accords. Je suis venu donc rencontrer nos confrères du Burkina Faso pour que la presse se développe dans nos deux Etats. Nous devons marcher ensemble, main dans la main », a confié Venance Konan, à sa sortie d’audience avec le ministre de la Communication du Burkina.
Pour Alain Edouard Traoré, cette rencontre permet, dans un premier temps au secteur de la communication, de redoubler d’effort dans la mise en œuvre de son projet de coopération. Dans un second temps, a indiqué le ministre, ce seceur va jouer un rôle de contrôle en faisant régulièrement le point de l’état d’avancement des autres secteurs inscrits dans le Traité d’amitié et de coopération. « Cette mission de Fraternité Matin va aborder ces deux aspects avec la Direction générale des Editions Sidwaya, pour voir comment ces deux quotidiens peuvent renforcer les relations, afin de donner efficacement l’information à nos deux peuples », a-t-il affirmé.
Les grandes lignes du projet d’accord « FratMat »-Sidwaya
Et c’est au siège de Sidwaya, plus précisément dans « la salle de l’invité de la rédaction » que les responsables des deux organes de presse se sont retrouvés pour discuter des grandes lignes du projet de protocole d’accord de coopération professionnelle. Des propositions ont été faites par les deux parties en vue d’enrichir le contenu du document. Au niveau des rédactions, le projet prévoit des échanges d’articles, la formation des journalistes, des invitations à de grandes manifestations organisées dans les deux pays. Il est question aussi des commandes de reportages sur des sujets particuliers sous forme de piges et l’assistance aux équipes de reportage lors des missions dans les deux pays.
Dans le domaine du marketing et du commercial, l’accent sera mis sur l’échange d’expériences sur les techniques de vente et la distribution des titres de Sidwaya en Côte d’Ivoire par l’intermédiaire de Fraternité Matin et de ceux de Fraternité Matin au Burkina par le circuit de Sidwaya. A cela, s’ajoute la possibilité de prospection commerciale pour le compte de l’une ou de l’autre partie. Au plans sportif et culturel, le document prévoit l’organisation des rencontres sportives, culturelles et touristiques dans les deux pays.
En somme, la coopération prend en compte la dynamisation des ressources humaines des deux organes à travers la formation des agents par des stages de recyclage dans tous les domaines de la presse et la capitalisation des expériences. Un programme annuel de partenariat sera défini au préalable pour la mise en œuvre du protocole, dès signature. Le contenu du projet fera l’objet de contrats spécifiques intégrant les prétentions particulières des parties et les conditions financières nécessaires à sa mise en œuvre. L’accord, une fois conclu, aura une durée d’un an, renouvelable par tacite reconduction, sauf dénonciation par l’une ou l’autre partie. Les deux parties établiront un rapport au terme de l’exécution de chaque programme annuel dans lequel seront consignés les résultats obtenus, les problèmes rencontrés et les améliorations à prendre en compte pour la poursuite du partenariat. En cas de désaccord, les parties conviennent de se soumettre à la procédure de l’arbitrage et toutes les procédures se dérouleront sous l’égide de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA), conformément aux règlements en vigueur.
Pour le directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida, ce protocole d’accord, après sa signature, constituera un véritable cadre d’échange pour les deux entités. « Sidwaya gagnera de l’expérience de FratMat et vice-versa. Vous verrez dans notre journal, des articles de Fraternité Matin, qui peuvent intéresser le public burkinabè. A chaque fois qu’on se rencontre, on se dit que c’est quelque chose qu’on aurait dû faire depuis longtemps. Mais comme il y a toujours un début à toute chose, nous pensons que nous allons y arriver », a -t- il déclaré.
Après cette séance de travail, la délégation ivoirienne a visité la salle de la documentation et des archives de Sidwaya où elle a pu feuilleter des articles de Fraternité Matin, datant des années 70. Pour le directeur général de Fratmat, vu l’importance de la richesse historique consignée dans cette salle, la nécessité de sa numérisation s’impose, afin de mieux préserver la mémoire collective des deux pays.