Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Bassolet, a rencontré les ambassadeurs accrédités auprès du Burkina le 10 octobre 2012 autour de points essentiels liés à la crise au Nord du Mali. Ces débats qui se sont déroulés à huis clos ont eu pour objectif de rassurer les partenaires du Burkina face à ce qui peut susciter des craintes autour de la sécurité des expatriés au Nord du Burkina.
Les ambassadeurs accrédités au Burkina ont répondu, le 10 octobre dernier, à l’invitation du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolet. L’ordre du jour donné, la presse a été invitée à quitter la salle. Les entretiens se sont donc déroulés à huis clos. Si les ambassadeurs n’ont pas voulu se prononcer sur ce qu’ils ont eu comme échanges, le ministre Djibrill Bassolet a donné la quintessence des échanges. S’agissant d’abord de la situation au Nord du Mali, il dit avoir informé les diplomates que le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a recouvré la « plénitude de ses attributions ». Selon Djibrill Bassolet, Dioncounda Traoré fait désormais l’unanimité au sein de la classe politique, de la société civile et de l’armée. Ce message délivré, l’aspect sécurité au Nord du Burkina a été abordé avec les représentants des pays amis. Sur ce point, Djibrill Bassolet dit avoir rassuré ces derniers que le « Burkina est un pays fréquentable ». Cette assurance fait suite aux avis de certaines chancelleries qui déconseillaient leurs ressortissants de fréquenter le Nord du pays et ce suite aux conséquences de la crise au Nord du Mali. Il a rassuré les diplomates que des dispositions sont en train d’être prises pour sécuriser les Burkinabè du Nord et les expatriés. Pourquoi le médiateur échange-t-il avec le MNLA ? A cette question, le ministre des Affaires étrangères a justifié la remise de la plate-forme du MNLA au médiateur Blaise Compaoré la semaine dernière par le fait qu’un espace pour le dialogue politique, qui vise à ramener tous ceux qui ont des revendications religieuses, politiques et autres, a été crée, et tout devra se discuter dans un cadre républicain. Ce sont ces informations que le ministre Bassolet a données aux différentes chancelleries qui n’ont pas fait de commentaire à leur sortie.