En visite au Burkina Faso dans le cadre d’une mission d’évaluation de l’impact réel de la contribution japonaise au développement du pays des « hommes intègres », notamment dans le domaine agricole, la délégation japonaise a été reçue en audience par le ministre en charge de l’Agriculture, Mahama Zoungrana, le vendredi 13 septembre 2013.
Il s’est agi pour la mission de constater, de visu, les résultats et les réalités de la coopération japonaise dans le secteur agricole et les secteurs prioritaires, d’échanger des opinions et de partager leurs expériences en matière de mise en place de stratégie de culture rizicole avec l’ensemble des acteurs du domaine.
Pour le chef de la mission, Motoyuki Fujii, les nouvelles politiques de coopération des années à venir des gouvernements japonais et burkinabè dépendent des résultats qui seront dégagés à l’issue de cette visite. « Après avoir visité plusieurs sites de l’aide japonaise et rencontré le ministre, nous allons étudier les résultats afin de développer une nouvelle politique pour les deux pays », a-t-il avoué.
D’ores et déjà, il a annoncé l’arrivée, dans les prochains jours, d’une mission d’enquête du projet de renforcement de la production du sésame. Pour lui, l’objectif de cette mission est de permettre aux producteurs de produire en qualité et en quantité, afin de pouvoir exporter.
Le ministre Zoungrana qui a apprécié cette visite, a indiqué, que depuis plusieurs années, les deux pays entretiennent de relations cordiales qui se sont traduites par la signature de nombreuses conventions, notamment dans le domaine agricole. Toute chose qui a permis au Burkina Faso de bénéficier de l’appui financier de la part du gouvernement japonais à travers le Fonds public de développement et le projet dénommé K R (Kennedy round) qui est, selon le ministre Mahama Zoungrana, une forme de coopération qui consiste à appuyer le pays en riz japonais pour la population, mais aussi en engrais pour les producteurs.
Et d’expliquer que le fonds généré par la vente de ces produits à prix modéré, est placé dans un fonds de contre-partie qui doit être utilisé, en priorité, pour le financement des projets dans le secteur agricole et de la sécurité alimentaire.
C’est pourquoi, selon lui, le Sénat qui constitue l’œil et l’oreille des contribuables japonais, se donne le droit de mener des enquêtes sur l’utilisation de l’aide publique au développement accordée aux pays partenaires. D’où cette visite, qui va leur permettre d’évaluer l’effet de la contribution du Japon pour le Burkina.
Mais, il se dit confiant de l’accroissement de cette aide pour les années à venir. « Ils ont reconnu la pertinence de cette coopération par rapport à l’augmentation de cette aide publique mais aussi, la mise à notre disposition des fonds de contre-partie. De retour dans leur pays, il leur appartient de plaider pour l’accroissement de l’aide publique dans le secteur agricole », a souligné le ministre Zoungrana.