Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5215 du 11/10/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Election couplées de 2012 : Le PAREN exige la démission du Premier ministre
Publié le jeudi 11 octobre 2012   |  Le Pays


Luc
© Autre presse
Luc Adolphe Tiao
Premier ministre Burkinabè.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ceci est une déclaration du Parti de la renaissance nationale (PAREN). Le parti s’insurge contre la candidature du Premier ministre Luc Adolphe Tiao aux élections couplées de décembre 2012. Selon lui, il est difficile de faire la différence entre les actions du Premier ministre qui entrent dans sa politique de développement et celles qu’il pose en tant que candidat.

« Le Premier ministre du Burkina Faso, monsieur Luc Adolphe Tiao, candidat aux élections couplées de décembre 2012 dans la province du Sanguié, a entrepris de mener par anticipation sa campagne électorale avec les moyens de l’Etat au vu et au su de tous, sans être interpellé par qui de droit. En effet, depuis le mois de mars 2012, le Premier ministre s’est plongé avec courage dans une série de tournées qui l’ont conduit dans les différentes communes et certains gros villages de la province du Sanguié en faisant des dons, des promesses et en menant d’autres activités dont des meetings, des parrainages, des inaugurations d’infrastructures et des rencontres avec les « forces vives » des différentes localités visitées. Si le Premier ministre n’était pas candidat dans la province du Sanguié, on aurait inscrit ces différentes activités dans le cadre normal des activités du chef du gouvernement. Mais, en tant que candidat dans la même circonscription électorale et en utilisant les moyens de l’Etat pour ces différentes tournées, il commet non seulement un détournement de pouvoir et de biens publics à des fins privées et partisanes mais, pire, il porte gravement atteinte au principe d’équité et d’égalité des chances des candidats et des formations politiques qui doit guider le scrutin de décembre 2012. Il suffit tout simplement de lire le contenu des banderoles et d’écouter les différents intervenants (chef coutumier, représentants des femmes, des jeunes, des anciens, des associations, etc.) au cours des meetings pour comprendre que c’est un candidat intéressé en pleine campagne électorale avant le coup d’envoi et non un Premier ministre désintéressé soucieux du bien-être des populations. Le samedi 6 octobre 2012, prétextant des festivités du 11 décembre 2012 à Koudougou, il a procédé au lancement de sa coupe dans la région du Centre-Ouest avec un regard courtisan vers le Sanguié comme s’il s’était soudain souvenu que c’est maintenant que sa jeunesse a besoin de s’épanouir sportivement. Il a, en outre, inauguré certaines infrastructures vieilles de six (6) ans à Zoula, avant de continuer sa randonnée à Godyr. On aurait pu lui accorder le bénéfice de la bonne foi si au moins, cette grosse générosité de l’ancien ambassadeur était aussi orientée vers les populations de la Gnagnan, du Yagha, de la Léraba ou du Noumbiel, par exemple. Mais là, la manœuvre est grotesque et inacceptable. Du reste, monsieur Tiao en se rendant coupable de l’instrumentalisation de l’appareil et des moyens de l’Etat à des fins partisanes est d’office déchu de l’autorité morale nécessaire pour donner suite à la fameuse liste des personnes épinglées par le rapport 2011 des corps de contrôle qui lui a été officiellement remise le 24 septembre dernier. De ce qui précède, le PAREN prend l’opinion nationale et internationale à témoin et : 1. Dénonce publiquement l’utilisation abusive des moyens de l’Etat par le Premier ministre à des fins privées et partisanes ; 2. Dénonce la mauvaise foi du Premier ministre qui cherche à tromper le peuple burkinabè par des discours démagogiques ; 3. Considère le Premier ministre comme juge et partie et par conséquent disqualifié pour veiller à la garantie de la transparence et la sincérité du scrutin de décembre 2012 ; 4. Retire sa confiance au Premier ministre précipitamment descendu de son piédestal qu’il considère désormais comme un candidat qui méprise les règles du jeu démocratique ; 5. Exige par conséquent sa démission dans l’intérêt supérieur de la nation. »

Tahirou BARRY Président du PAREN

 Commentaires