Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Pays N° 5215 du 11/10/2012

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Société

Penurie de gaz a Ouaga : « Il y a de la rétention quelque part », selon le DG de la SONABHY
Publié le jeudi 11 octobre 2012   |  Le Pays


Hydrocarbures
© Autre presse par DR
Hydrocarbures : La SONABHY fournisseur de gaz au Burkina


 Vos outils




Le Directeur général (DG) de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), Paul Marie Compaoré, et ses proches collaborateurs étaient face à la presse dans l’optique d’échanger avec elle sur la situation de pénurie de gaz que vivent actuellement de nombreux ménages burkinabè. C’était le 10 octobre 2012 dans les locaux de la société à Ouagadougou.

Les ménages burkinabè connaissent, depuis un certain temps, des difficultés pour s’approvisionner en gaz butane. Et pour cause, le pays connaît une pénurie ces dernières semaines. Cette situation est en train de se normaliser et, pour donner les raisons de cette situation, le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, à travers la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY), a organisé, le 10 octobre 2012 à Ouagadougou, une conférence de presse. Elle a eu pour objectif d’échanger avec les journalistes sur les activités de la SONABHY et, principalement, sur les difficultés qu’éprouvent les consommateurs à s’approvisionner en gaz butane dans les lieux de vente habituels.

« Le secteur du gaz est un secteur en pleine croissance et il n’y a rien d’autre à faire que de rendre le produit disponible », a noté le DG de la SONABHY, Paul Marie Compaoré, qui ajoute que c’est ce que la société essaie de faire chaque jour que Dieu fait. Cela, en tirant leçons des perturbations qui ont affecté la distribution du gaz butane au Burkina en 2010 et en 2011. Toutes les dispositions ont donc été prises en 2012 pour, a-t-il déclaré, éviter aux consommateurs burkinabè, une quelconque pénurie en gaz. Des efforts qui ont été perceptibles, selon lui, dans les mois de juillet et d’août. Pourquoi donc une pénurie malgré ces dispositions ? De l’avis de M. Compaoré « le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, fait face, depuis un certain temps, à la facture pétrolière sans cesse croissante qui, malheureusement, n’est pas sans conséquences sur nos activités économiques… conséquences qui sont vécues de manière encore plus cruciale par la SONABHY qui, de jour en jour, voit sa trésorerie s’éroder face à des besoins de consommation qui vont croissants ». Pour le DG, le combat que mène la SONABHY est celui de la satisfaction du consommateur, de sa protection contre les spéculations par la garantie de la qualité et la stabilité des prix des produits vendus. Mais cela n’est pas sans difficultés vu les « caprices du marché international » que sont le cours du dollar et la flambée des prix du baril de pétrole. Et Paul Marie Compaoré de rassurer le public que la SONABHY n’est pas en cessation de paiement et les fournisseurs n’ont pas suspendu leurs livraisons. Il a mentionné certains réajustements qui ont été opérés par le gouvernement et qui ont permis de réduire les moins values qui pèsent très lourd sur la trésorerie de la SONABHY.

Stop à la spéculation

« Le gouvernement a consenti des efforts en prenant en charge des moins-values de l’ordre de 42 milliards accumulés d’août 2010 à décembre 2011 », a souligné le DG de la SONABHY. Et d’ajouter : « Nous avons reçu 4,3 milliards en cash et le reliquat d’un peu plus de 38 milliards sous forme de titres que nous cherchons à faire refinancer par le système bancaire. Les négociations sont en cours avec les banques sous l’égide du ministère de l’Economie et des finances. Nous avons, par ailleurs, reçu une subvention de 15 milliards cinq cent millions en juin 2012. » Il a, par ailleurs, déclaré que la SONABHY a pris des dispositions pour que le gaz butane soit disponible dans les dépôts et pour assurer le remplissage des bouteilles que les distributeurs mettent à leur disposition mais, du fait des impayés, elle a loupé une livraison en début septembre si bien qu’elle n’a pu livrer que 3 000 tonnes en septembre contre 4 000 tonnes de gaz par mois en juillet et en août, soit près de 103 tonnes par jour. Et M. Compaoré de rassurer : « Les choses sont, depuis lors, rentrées dans l’ordre et la SONABHY met les bouchées doubles pour rattraper le retard de remplissage de bouteilles ». Selon lui, la SONABHY s’étonne de constater que malgré ses livraisons journalières qui sont actuellement de 120 tonnes par jour au dépôt de Bingo, les consommateurs continuent de chercher vainement le gaz dans les différents lieux de vente. Une situation qui a pour nom, la spéculation. « Il y a de la rétention quelque part », a-t-il dit. Le DG Paul Marie Compaoré attire, en outre, l’attention des consommateurs sur le fait que le prix des différentes bouteilles de gaz reste inchangé. Il en appelle également à la citoyenneté et au patriotisme de tous. « Le rôle de la SONABHY n’est pas de faire la police mais de stocker, embouteiller et livrer le gaz. Elle travaille étroitement avec les organisations de contrôle », a-t-il déclaré pour répondre aux inquiétudes des journalistes. Pour M. Compaoré, une sortie du gaz de la SONABHY par les commerçants vers certains pays voisins où la bouteille de 12 kg coûte 13 000 F CFA n’est pas à exclure pour expliquer cette situation de pénurie. « La SONABHY est tentée de réclamer une augmentation du prix du gaz butane pour soulager un tant soit peu l’Etat et éviter les effets pervers sur le marché », a laissé entendre le DG de la SONABHY. Il dit cependant espérer que sa société n’aura pas à faire un autre point de presse pour parler de pénurie. L’objectif « zéro pénurie » que s’est fixé la SONABHY sera atteint, a-t-il conclu.

Christine SAWADOGO

 Commentaires