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Sidwaya N° 7499 du 12/9/2013

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Lutte contre la corruption au Burkina Faso en 2012 : « Une succession de rendez-vous manqués », selon le rapport du REN-LAC
Publié le vendredi 13 septembre 2013   |  Sidwaya


Corruption
© Autre presse par DR
Corruption au Burkina : le REN-LAC publie son rapport 2012
Jeudi 12 septembre 2013. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a officiellement lancé son rapport 2012 sur l`état de la corruption au Burkina Faso


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Le rapport 2012 sur l’état de la corruption au Burkina Faso publié par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a été rendu public le jeudi 12 septembre 2013. C’est un document de 92 pages publié dans un contexte, selon ses auteurs, « de discours sans actes concrets dans la lutte contre la corruption, en termes de sanctions ».

Le rapport 2012 sur l’état de la corruption au Burkina Faso du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) relève « une succession de rendez-vous manqués en matière de lutte contre la corruption ». Et ce, malgré les efforts des acteurs non étatiques, notamment de la société civile et des médias, à travers des actions de dénonciation, de sensibilisation et de plaidoyer. Des actes qui, indique le rapport, ne semblent pas avoir eu l’écho attendu au niveau institutionnel, à même de réduire, de façon notable, les faits et pratiques de corruption.
Pourtant, les auteurs du document soulignent que les gouvernants déclarent, à profusion, leur engagement à lutter contre le fléau. Une attitude qu’ils ont qualifiée de « supercherie, en ce sens que ce ne sont pas les occasions de traduire, en actes concrets, cet engagement au cours de l’année écoulée ».
La publication fait cas d’une part, de quelques dossiers à fortes présomptions de corruption qui ont défrayé la chronique ainsi que les initiatives des acteurs étatiques et les efforts déployés par le REN-LAC. D’autre part, il présente une analyse de l’état des lieux en matière de lutte contre la corruption et l’impact des initiatives sur le terrain.
En ce qui concerne les dossiers à fortes présomptions de corruption, le rapport du REN-LAC note que « les indices pour retrouver et confondre les délinquants au col blanc qui pillent les ressources publiques sont nombreux et émanent de plusieurs sources ». Il s’agit des rapports de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) qui met régulièrement à nu des cas de malversations, de corruption ou de détournement de deniers publics ; ceux des commissions parlementaires ; les dénonciations des médias, des citoyens, etc.
Le document fait ressortir qu’au cours de l’année 2012, les différents acteurs ont poursuivi, à des degrés divers, leurs efforts pour freiner l’ancrage du phénomène de la corruption au Burkina Faso. Il mentionne qu’« au niveau des acteurs étatiques, cette année, tout comme les années précédentes, a été plus caractérisée par des discours et des annonces, que par des actes significatifs. De leur côté, les Organisations de la société civile (OSC) et la presse ont poursuivi leurs efforts à travers des activités d’interpellation, de plaidoyer et de dénonciations ».
Des engagements du Premier ministre
Le rapport du REN-LAC fait ressortir que lors de l’arrestation de l’ex-DG des douanes, le Premier ministre avait annoncé que désormais, le gouvernement allait être « impitoyable avec tous les fossoyeurs de l’économie nationale », chaque fois que des preuves seraient établies. Et d’ajouter qu’il a renouvelé cet engagement devant les partenaires techniques et financiers, puis devant les députés, lors de son discours sur l’état de la nation.
De ces engagements, deux faits majeurs selon le rapport, peuvent être retenus pour l’année 2012. Ce sont les 8 mesures annoncées lors de son passage à l’ASCE et de la tenue des assises nationales sur la corruption, en décembre 2012. Par ailleurs, le REN-LAC a poursuivi ses activités d’information, de sensibilisation, de dénonciation et de plaidoyer pour un engagement collectif contre le fléau de la corruption.
En 2012, dernière année de la mise en œuvre de son plan stratégique 2008-2012, le Réseau a mené plusieurs activités qui peuvent être regroupées en trois axes principaux : le plaidoyer et l’interpellation des autorités et de la communauté nationale, les saisines administratives et judiciaires et la remise du prix de la lutte anti-corruption. Au regard de la persistance de l’impunité, le rapport, tout en rappelant la nécessité de donner suite aux recommandations des précédents, qui s’adressent aux acteurs étatiques et aux OSC.
Aux acteurs étatiques, il est recommandé la prise de dispositions urgentes par le gouvernement pour l’adoption rapide de la proposition de loi spécifique de lutte anti-corruption, l’auto-saisine par la Justice de tous les cas de malversations, de détournements et de corruption dénoncés par les structures de contrôle, les OSC et les médias. Le document suggère aussi la publication et les suivis des recommandations des rapports des commissions d’enquêtes parlementaires et des Assises nationales sur la corruption, des suites aux révocations avec poursuites judiciaires des mauvais gestionnaires des ressources publiques, etc.
A l’endroit des acteurs non étatiques, il est préconisé le suivi de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales sur la corruption, la formation de la jeunesse en vue de préparer une relève consciente des enjeux de bonne gouvernance, un appui aux médias pour renforcer leurs capacités d’investigation et l’accès aux sources d’information, etc.

Synthèse de Nestor BAKI

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