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Sidwaya N° 7499 du 12/9/2013

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Gestion des réfugiés dans les hauts-Bassins : Les rudiments donnés aux autorités administratives
Publié le vendredi 13 septembre 2013   |  Sidwaya


Mamadou
© Sidwaya par DR
Mamadou Sangaré, coordonnateur national de la CONAREF


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La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), service rattaché du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, a organisé, le mardi 10 septembre 2013 à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation à la gestion des réfugiés au profit des autorités administratives de la région des Hauts-Bassins.

Cette formation qui a réuni l’ensemble des autorités de la région des Hauts-Bassins, avait pour but, selon le coordonnateur national de la CONAREF, Mamadou Sangaré, de donner à ces derniers, les rudiments indispensables dans la gestion des réfugiés. M. Sangaré a rappelé le contexte actuel du Burkina Faso, marqué, depuis quelques années, par un afflux massif de réfugiés maliens. En outre, pour lui, il est important de remettre à jour les connaissances des uns et des autres pour mieux orienter les actions au niveau des structures de gestion des réfugiés. Quatre communications ont été données au cours de cette formation dont « La protection internationale et ses instruments juridiques » traitée par Amadou Sanfo. Celui-ci a expliqué que la protection internationale commence par l’admission d’un réfugié dans un pays tiers, son accès à des procédures d’asile et sa non-pénalisation pour entrée illégale dans le pays d’asile. Elle se poursuit par le respect du principe de non-refoulement et la garantie du respect des autres droits fondamentaux sans discrimination puis s’achève par une solution durable. Il a indiqué que la protection internationale est régie par des cadres juridiques internationaux et nationaux. Au niveau international, il y a la Convention de Genève de 1951 portant statut des réfugiés et son protocole additionnel de 1967 et la Convention de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. Au niveau national, il y a la loi 042 portant statut des réfugiés au Burkina Faso. Les structures œuvrant pour la mise en œuvre de cette protection ont également expliqué à travers deux communications, leurs missions. La première a été donnée par le coordonnateur de la CONAREF, Mamadou Sangaré et la seconde par Eliane Compaoré, administrateur associé à la protection de la représentation de l’UNHCR à Ouagadougou. Pour M. Sangaré, le CONAREF, a pour rôle d’assurer l’enregistrement et l’établissement de documents pour les réfugiés. Elle délivre un document qui équivaut à un certificat de résidence provisoire de résidence valable pour six mois renouvelable jusqu’à la détermination du statut de réfugié. Il est délivré une fois l’interview d’éligibilité réalisée. Elle délivre également une carte d’identité de réfugié après la reconnaissance du statut par la division du contrôle de la migration sur autorisation de la CONAREF et un titre de voyage aux réfugiés reconnus qui le sollicitent, par la division du contrôle de la migration du ministère de l’administration et de la sécurité sur recommandation de la CONAREF. Il y a aussi le laissez-passer, comme document de voyage pour la durée d’un mois, délivré par la CONAREF à la demande du demandeur d’asile qui souhaite voyager ou délivré aux réfugiés qui retournent définitivement dans leur pays. Pour Eliane Compaoré, le HCR a pour tâche de prendre en charge les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées internes, les rapatriés, les apatrides et leur apporte des appuis technique, matériel et financier. On y note l’allocation de ressources pour l’exécution des activités et l’assistance aux plus vulnérables. Une dernière communication faite par Issaka Bonkoungou, directeur de l’Intégration locale et de la planification à la CONAREF à fait ressortir les solutions durables dans la gestion des réfugiés. Il s’agit du rapatriement librement consenti, de l’intégration sur place et la réinstallation. Concernant la réinstallation, il a noté qu’elle peut être envisagée lorsqu’il est établi que le réfugié est en danger dans son pays d’asile. Généralement, a-t-il fait savoir, il s’agit de réfugiés qui ont des besoins médicaux, des femmes vulnérables, des réfugiés sans perspective d’intégration sur place, les personnes âgées, les réfugiés victimes de la violence et de la torture, les enfants et adolescents. Cependant, cette réinsertion bute à des difficultés dont le nombre très limité de pays de réinstallation. Le Burkina Faso est l’un des rares pays qui a voté une loi pour défendre les droits des réfugiés car en dehors des réfugiés maliens très médiatisés ces dernières années, notre pays accueille des réfugiés de près d’une vingtaine d’autres pays dont la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée.

Wuroteda Ibrahima SANOU

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