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L’Observateur Paalga N° 8456 du 12/9/2013

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Nationale n°1 : 5 heures de blocus pour un accident mortel
Publié le vendredi 13 septembre 2013   |  L’Observateur Paalga




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Hier, la nationale n°1, communément appelée route de Bobo, a été bloquée par la population de Yimdi (commune de Tanghin-Dassouri) qui protestait contre la mort d’une élève de 13 ans fauchée par un car de la compagnie TSR aux environs de 9 heures. Après plus de cinq (5) heures de négociations entre les manifestants et les autorités communales, le blocus a été levé et la victime inhumée dans l’après-midi.

C’est aux environs de 16 heures que nous sommes arrivé sur les lieux alors qu’une longue file d’attente de véhicules dans les deux sens tentait péniblement d’avancer après la levée du blocus. Rasmané Kaboré, habitant de Yimdi, nous livre sa version : «C’est une élève d’environ 13 ans, du nom de Go Amadine qui vient d’avoir son CEP, elle partait pour vendre du maïs frais au péage. Malheureusement elle a été fauchée par un car qui faisait de la vitesse, mais un gendarme est venu dire à l’apprenti de mettre le véhicule à l’abri avant même le constat. C’est ce qui nous a révolté parce qu’on a l’impression qu’on ne se souciait pas de la victime, mais des biens du propriétaire de la compagnie. Après notre protestation, on a ramené le car pour le constat, ce qui a mis fin à notre manifestation. On nous accuse de vouloir incendier le véhicule, ce n’est pas exact, sinon on l’aurait fait avant l’intervention de la gendarmerie». Le premier adjoint au maire de Tanghin-Dassouri, Boniface Nana, que nous avons trouvé sur les lieux, lui aussi nous donne quelques éclairages: «J’étais en train de célébrer un mariage, lorsque le commandant de brigade m’a donné l’information. Arrivé sur les lieux, j’ai trouvé les jeunes très remontés parce que, selon eux, le fait d’amener le véhicule à la gendarmerie était une façon d’éviter le constat. C’est vrai qu’il y a eu des cas où les coupables ont fui mais pour ce cas, c’était par mesure de prudence. Les négociations ont été longues et très dures mais nous sommes parvenus à un compromis : le retour du car pour le constat et la fin du blocage. Je voudrais profiter demander aux conducteurs de respecter la vitesse réglementaire dans nos communes. Il y en a qui filent à 120 km/h, même en agglomération dans notre commune. Il y a beaucoup d’accidents, particulièrement dans le village de Yimdi, parce qu’après le péage, les gens ont tendance à rattraper immédiatement le temps perdu. Nous interpellons les autorités compétentes pour que des ralentisseurs y soient mis comme à l’entrée de Dassouri même s’il en a qui n’hésitent pas à contourner ces ralentisseurs pour ne pas diminuer leur allure». Le son de cloche de la gendarmerie est donné par le lieutenant Issaka Paré, commandant de la compagnie Kadiogo : «Les velléités de brûler le véhicule était réelles et pour le faire, on n’a pas besoin que tout le monde soit d’accord, une seule personne peut le faire. C’est nous qui faisons les constatations. Là où le car était immobilisé, il ne pouvait avoir aucune incidence sur notre travail. Nous sommes-là pour protéger et les biens et les personnes. Détruire les biens pour faire plaisir aux gens ne saurait ramener la victime à la vie. Cette situation est en train d’augmenter les délits de fuite et il faut que la population fasse confiance aux forces de sécurité qui font toujours les constatations pour dresser les procédures en bonne et due forme. L’accident mortel de circulation entraîne l’immobilisation du véhicule, l’arrestation du chauffeur qui sera jugé pour homicide involontaire».

Abdou Karim Sawadogo

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