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Pénurie de gaz au Burkina : La SONABHY accuse la spéculation et propose une augmentation des prix
Publié le mercredi 10 octobre 2012   |  Autre presse




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La SONABHY est étonnée que les consommateurs continuent de chercher vainement le gaz butane à Ouagadougou. Paul Marie Compaoré, son directeur général, lors d’une conférence de presse ce mercredi 10 octobre 2012, a assuré qu’« il y a du gaz », que depuis septembre, 5 000 t de gaz ont été injectées dans le marché et qu’en ce moment, 120 t par jour sont livrées. Les seuls fautifs : les spéculateurs, même si on reconnaît que la caisse de la SONABHY n’est pas au mieux de sa forme.

Le point de départ de la pénurie se situe en début septembre. « Du fait de nos impayées, explique Paul Marie Compaoré, un des fournisseurs, nous avons loupé une livraison en début septembre. Si bien que nous n’avons pu livrer que 3 000 t en septembre ». Le problème initial vient donc de la trésorerie de la SONABHY. Le DG confirme : « la société connaît de sérieuses difficultés de trésorerie ». L’Etat lui doit depuis 2010, environ 38 milliards de F CFA, qui ont été certes payés, mais en titres que la SONABHY doit refinancer par le système bancaire.

120 tonnes de gaz par jour injectées sur le marché
Néanmoins, le DG rassure : « la SONABHY n’est pas en cessations de paiement et nos fournisseurs n’ont pas suspendus leurs livraisons ». Voilà pourquoi d’une livraison de 103 t par jour aux mois d’août et de juillet, la SONABHY est passée à 120 t de bouteilles remplies par jour pour rattraper le retard causé en début septembre, en faisant travailler 24h/24 ses ouvriers.

C’est la raison pour laquelle le DG s’étonne : « Nous sommes étonnés, peinés de constater que malgré nos livraisons journalières (…), des consommateurs continuent de chercher vainement du gaz dans les différents lieux de vente. » Il assure qu’il « y a du gaz ». Pourquoi les Ouagalais n’en ont pas ? Paul Marie Compaoré a sa petite idée.

Le gaz du Faso vendu hors du Burkina ?

Il informe en effet que la bouteille de 12 kg coûte 13 000 F CFA au Mali et 8060 F CFA au Bénin.

« Avec de telles différences, il n’est pas exclu qu’il y ait des sorties de notre gaz », conclut-il. Il ajoute la spéculation qui fait de plus en plus rage autour du produit, la crainte d’une pénurie qui pousse les consommateurs à faire des « provisions » qui appauvrissent le marché et l’utilisation du gaz, parce que subventionné donc moins cher, par certains secteurs d’activités (taxi à gaz, etc.).

Lutter contre les spéculateurs

La solution donc pour lui, c’est de lutter contre la spéculation. « Mais la SONABHY ne peut pas faire la police », prévient-il. Ce rôle incombe à des organes plus habilités comme l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE). A ce propos, Hamadou Bamogo, membre de cette inspection, a assuré que sa structure intensifiera les contrôles afin de débusquer les spéculateurs et qu’une opération en coalition avec la gendarmerie est en gestation.

« Nous réclamons une augmentation » des prix


Mais l’IGAE ne donnera que ce qu’elle a. Le DG de la SONABHY assure que l’une des solutions est d’augmenter les prix du gaz. « Nous réclamons une augmentation, un réajustement », a-t-il dit. Il propose que celle-ci se fasse sur les bouteilles de 12 kg, qu’elle passe de 4 000 à 5000 F CFA. « Si le consommateur, qui peut actuellement payer jusqu’à 7 000 F CFA, peut bien consentir ce sacrifice de 1 000 F CFA ». Il rappelle que le prix de vente réel de la bouteille de gaz de 12 kg est de 10 495 F CFA et que l’Etat casque environ 20 milliards de F CFA de subvention par an.

« Si les finances suivent, il n’y aura plus de pénurie »

Il assure que cette augmentation de prix soulagera la caisse et de la SONABHY et de l’Etat et aura pour avantage de lutter contre la spéculation, en attendant une harmonisation des prix avec les autres pays.

A quand la prochaine pénurie ? « A l’international, il y a du gaz. Il faut payer (…). Si les finances suivent, il n’y aura plus de pénurie ». Foi de Paul Marie Compaoré !

Pour rappel, la consommation en gaz butane au Burkina est passée de 20 000 t en 2007 à 40 000 t en 2012.

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