Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7499 du 12/9/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Art et Culture

Enseignement supérieur privé dans l’espace CAMES : En finir avec l’amateurisme
Publié le vendredi 13 septembre 2013   |  Sidwaya


Le
© aOuaga.com par A.O
Le Conseil Africain et Malgache pour l`Enseignement Supérieur (CAMES) se réuni à Ouaga
Jeudi 12 septembre 2013. Ouaga 2000. Le chef de l`état M Blaise Compaoré à ouvert un atelier du Conseil Africain et Malgache pour l`Enseignement Superieur (CAMES ) sur les écoles superieurs privés.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La première rencontre internationale des établissements privés d’enseignement supérieur de l’espace CAMES
se tient à Ouagadougou du 12 au 14 septembre 2013. Cette rencontre, placée sous le haut patronage du président du Faso, Blaise Compaoré, regroupe fondateurs, recteurs et présidents d’universités.

La 30e session ministérielle du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) tenu à Cotonou, au Benin, en avril 2013, a adopté le plan stratégique de développement de l’institution. Afin de permettre aux promoteurs d’établissements d’enseignement supérieur privé de s’approprier ce plan stratégique, le Conseil tient à Ouagadougou, dans le capitale burkinabè, du 12 au 14 septembre 2013, la première rencontre des dirigeants des établissements privés d’enseignement supérieur de l’espace (RIDEPES/ CAMES).
La rencontre de Ouagadougou se tient sous le thème «plan stratégique de développement du CAMES : quelles stratégies d’opérationnalité pour les établissements privés d’enseignement supérieur de son espace ?» Elle est une étape préliminaire qui permettra aux acteurs de l’enseignement supérieur privé d’accorder les violons en vue de leur participation efficiente à la table ronde des partenaires techniques et financiers, prévue en février ou mars 2014, au Gabon. A l’ordre du jour de cette rencontre, des ateliers thématiques sur l’intégration de l’enseignement supérieur privé dans le plan stratégique du CAMES, l’implication du secteur privé dans la réussite de la table ronde.
Divers autres sujets tels que les cahiers de charges des établissements privés, la démarche assurance qualité, la reconnaissance et l’équivalence des diplômes, le système LMD, seront également abordés. Toutes ces discussions concourent à une meilleure compréhension du plan stratégique.
Ce plan, selon le secrétaire général du CAMES, Bertrand Mbatchi, est innovant, structurant et les responsables de l’institution attendent, à l’issue de ce rendez-vous, l’appropriation, par les participants, pour un changement qualitatif. Le SG souhaite, en outre, le soutien des partenaires privés au déploiement du plan. «… Il faudrait qu’au sortir de la table ronde de Libreville, ils puissent imaginer un schéma de participation qui pourrait les distinguer». Il a aussi encouragé les promoteurs privés à créer un cadre d’échange, de mutualisation, un espace d’émulation de la qualité, pour que la voie des établissements puisse apporter une contribution active à la réussite des missions de l’institution africaine.
A l’heure où les établissements supérieurs privés foisonnent, avec des diplômes parfois non reconnus, le plan stratégique prévoit un code d’éthique et de déontologie dont l’adoption par tous évitera les tricheries et les fausses déclarations. Et l’axe assurance qualité viendra renforcer les actions du CAMES dans la promotion de cette valeur.
De la nécessité
du changement

Quant aux fondateurs d’établissements, cette rencontre devrait leur permettre de disposer d’un espace pour mieux s’organiser, afin que le privé ne soit plus «le mouton noir» de l’enseignement supérieur, mais qu’il occupe le même rang que le public, en termes de qualité, de sérieux, d’éthique et de déontologie. «C’est aussi l’occasion pour mieux connaitre le CAMES, afin de construire progressivement un partenariat durable, fondé sur la culture des valeurs», a indiqué le président du comité d’organisation, Isidore Kini, fondateur d’établissement. Aussi a-t-il affirmé la volonté des promoteurs privés à une auto évaluation, première étape de toute démarche qualité, mais aussi pour une évaluation externe par le CAMES, en vue d’une homologation des diplômes délivrés.
Le souhait des établissements, selon M. Kini, est de bénéficier de l’expertise du CAMES et l’admission de ceux d’entre eux qui remplissent les référentiels académiques et scientifiques, comme membres,
pouvant siéger au conseil consultatif général.
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a salué cette approche inclusive du CAMES qui augure, selon lui, «de riches échanges au service de la culture de l’excellence, de l’harmonisation des politiques d’enseignement et de la recherche, de la mobilité des enseignants, des chercheurs, des étudiants, facteurs d’impulsion de l’intégration des peuples de l’espace CAMES». Pour Blaise Compaoré, la mise en œuvre effective de ce référentiel permettra de consolider les acquis et d’insuffler un dynamisme nouveau au CAMES, en vue d’une meilleure opérationnalisation des innovations dans le cadre du LMD.
Cependant, un recadrage des objectifs, des moyens et des actions est nécessaire pour donner aux universités, les orientations indispensables à la promotion de l’adéquation formation, compétence et emploi. Le président du Faso a, dans la même veine, préconisé un nouveau type de gouvernance, engageant les partenaires économiques, l’Etat et les partenaires au développement. «Au Burkina Faso, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) adoptée par le gouvernement, attribue aussi bien au secteur public qu’à la sphère de l’économie privée, un rôle essentiel dans l’opérationnalisation des outils de l’émergence», a-t-il signifié.
Parlant de cette dynamique du changement, le parrain scientifique de la rencontre, le Baron Marcel Crochet, a indiqué que le mieux-être des 9,6 milliards d’individus que comptera la terre en 2050 relève de défis dont la satisfaction viendra des innovations dans l’enseignement supérieur. Et les hommes et les femmes qui assureront la gouvernance à cette période sont ou seront dans les systèmes actuels de formation. D’où cette interrogation cruciale : l’université a-t-elle anticipé l’évolution du monde ? La piste de réponse du Baron Marcel Crochet est le changement, à tous les niveaux. Cette mutation de l’enseignement supérieur ne peut réussir que si l’université fait l’effort d’être réceptive et responsable. Il a souligné que ces préoccupations sont prises en compte dans le plan stratégique du CAMES. «Ceux-ci font preuve de sa volonté de renouveau et de qualité dont tout le bénéfice reviendra aux générations futures de diplômés», s’est-il réjoui. Le secrétaire général du CAMES, Bertrand Mbatchi, a rappelé à l’assistance que le président du Faso est le premier chef d’Etat à porter la dignité suprême de grand-croix de l’ordre des palmes académiques du CAMES (OIPA/ CAMES). A ce titre, il a demandé au pionnier de devenir «le point de départ d’une initiative particulière des chefs d’Etat détenteurs d’une résolution CAMES, les élevant à la dignité de grand-croix de OIPA/CAMES.
Le président du Faso a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à soutenir le CAMES dans sa volonté d’élever le niveau du savoir de l’élite africaine…

Assetou BADOH

 Commentaires