Cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après le double meurtre d'un jeune berger et d'un agriculteur, perpétré début septembre, dans un hameau de culture du village de Boudiéri, dans la commune de Kantchari, dans la région de l'Est du Burkina Faso, a annoncé la justice burkinabè dans un communiqué.
Le 5 septembre, un jeune berger de 12 ans a été tué, à la suite des dégâts causés par le troupeau de ce dernier au champ d'un agriculteur, indique le communiqué du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Diapaga (Est), Salam Ouedraogo.
Le jeune berger aurait été tué par des coups de feu tiré par le propriétaire du champ, selon le communiqué daté du 13 septembre.
Le 7 septembre, aux environs de 07h30, un jeune, qui serait, selon ses déclarations, impliqué dans le meurtre du jeune berger, s'est présenté à la Brigade territoriale de gendarmerie de Kantchari, et a été ensuite conduit au centre médical de Kantchari sous la surveillance du Commandant de la Brigade, car il était grièvement blessé, ajoute le communiqué.
Trois personnes ont fait irruption dans le centre médical et battu à mort le blessé en utilisant le bâton et des cailloux, avant de prendre la fuite, poursuit le communiqué.
Aux termes des investigations, onze personnes ont été auditionnées, cinq interpellées et gardées à vue pour leur participation et/ou implication dans la survenance de ces évènements malheureux, peut-on lire dans le document.
"Ces personnes ainsi interpellées ont été déférées à notre parquet ce jour 13 septembre 2021. Au regard des différentes pièces de la procédure, nous avons requis du juge d'instruction l'ouverture d'une information judiciaire contre elles, pour des faits d'assassinat, complicité d'assassinat, tentative d'assassinat, de rébellion et d'assistance aux criminels sur la base du code pénal et leur placement sous mandat de dépôt", a ajouté le procureur.
Elles ont été effectivement mises en examen pour ces chefs de prévention et placées sous mandat de dépôt, a noté le procureur, appelant les populations une fois de plus à une franche collaboration avec les acteurs de la chaîne pénale pour un meilleur traitement des litiges pénaux, d'une part, et à la tolérance pour préserver le vivre-ensemble, d'autre part.