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Sidwaya N° 7498 du 11/9/2013

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Nestor Tchissambot Makosso, président de l’Association des loteries d’Afrique : « Les jeux du hasard sont des occasions de sortir de la pauvreté »
Publié le jeudi 12 septembre 2013   |  Sidwaya


Nestor
© Sidwaya par DR
Nestor Tchissambot Makosso, président de l’Association des loteries d’Afrique


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La 19e édition de la Tranche commune Entente 2013 a désigné, à Bobo-Dioulasso, le vendredi 6 septembre 2013, ses lauréats. Présent dans la ville de Sya à cet effet, le président de l’Association des loteries d’Afrique, Nestor Tchissambot Makosso, directeur général de la Congolaise de gestion de loterie (COGELO), revient dans cette interview, sur la santé financière des loteries et les réalisations d’infrastructures au profit des populations.

Sidwaya (S.) : Dans un contexte international de crise économique comment se portent les loteries d’Afrique ?

Nestor Tchissambot Makosso (N.T.M.) : La crise économique est vraiment internationale et les loteries des différents pays africains, malgré tout, sont en train de travailler pour une émergence économique sur le continent. Les loteries se retrouvent donc dans ce contexte toujours pas aisé, pour développer des activités commerciales et de marketing, afin de faire des bénéfices pour aider l’humanité et répondre aux besoins essentiels des populations africaines, à travers des actions sociosanitaires et bien d’autres.

S. : La Tranche commune Entente rime, selon ses initiateurs, avec intégration sous-régionale. Pourquoi cette démarche Loteries-intégration ?

NTM : Comme les loteries, l’intégration est un volet qui se développe au niveau économique entre les différents pays africains. Par définition, la loterie inclut un gagnant et un bénéficiaire comme par exemple le slogan de la LONAB « Les lots aux heureux gagnants, les bénéfices à la nation entière ». C’est dire que même si on perd en jouant à la loterie, l’Etat gagne et il a, de ce fait, plus de capacités à développer ses actions humanitaires. A tout cela, se greffe le volet intégration, parce qu’il y a une ouverture des loteries à l’initiative d’un brassage économique et culturel des populations des pays africains, d’où la création de la Tranche commune Entente des pays membres du Conseil de l’Entente par exemple.

S. : On constate que les tirages des TCE sont accompagnés de réalisations d’infrastructures sociales. N’est-ce pas un trop plein de recettes que ces loteries déversent dans ces infrastructures ?

NTM : (Rires…). Ce n’est pas un trop plein de recettes parce que ces réalisations ont été réfléchies, muries et programmées. En fait, en matière de gestion, tout est lié à la planification. On ne peut pas se dire qu’il y a un trop plein qu’il faut jeter. C’est une programmation, des actions et des interventions pour pouvoir aider nos gouvernements en matière de développement. Parce que le gouvernement ne peut pas à lui seul répondre à plusieurs actions et à tous les besoins des populations. A titre d’exemple donc, les loteries nationales des pays membres du Conseil de l’Entente ont construit un CEG à Dori et une caserne de sapeurs-pompiers, bientôt à Boromo au Burkina Faso. Ces genres de réalisations sont faites dans les autres pays membres, chaque fois qu’ils abritent une édition de la Tranche commune Entente. Nous disons donc que les loteries, dans le cadre du sponsoring, doivent intervenir pour accompagner les Etats dans leur processus de développement, de quête du bien-être des populations.

S. : On se rend compte aussi que de plus en plus, les populations adhèrent et participent aux jeux et loteries. Cela n’est-il pas synonyme d’une paupérisation et d’une perte d’espoir pour le lendemain ?

NTM : Vous dites bien que ce sont des jeux et chacun participe aux jeux de son choix. Les loteries organisent des jeux du hasard et travaillent en permanence à créer de nouveaux jeux et à attirer les clients, en leur donnant la chance de gagner de gros lots de plusieurs millions de nos francs, afin d’améliorer leurs conditions de vie. Je considère au contraire ces jeux du hasard comme des occasions pour nos populations, de sortir de la pauvreté. Mais quand ils perdent, c’est le même argent que les loteries investissent dans les infrastructures socioéducatives pour le bien-être de ces populations.

S. : Certaines personnes perdent parfois toute leur fortune dans les jeux du hasard. Ne pourrait-on donc pas en déduire qu’ils appauvrissent les populations ?

NTM : Aujourd’hui, on peut gagner, tout comme on peut perdre demain, dans les jeux du hasard. Je vous apprends par exemple que dans mon pays, au Congo, il y a des gens qui n’avaient rien du tout et grâce aux jeux du hasard, sont devenus riches et millionnaires. J’ai vu la même situation au Bénin où un forgeron a gagné huit millions de F CFA. C’est aussi le cas au Burkina Faso et les lauréats des TCE sont généralement des gagnants de niveau financier modeste qui deviennent millionnaires. Avec ces gains, les lauréats s’organisent et réussissent par la suite dans la vie. Ce sont donc des jeux du hasard qui permettent aux joueurs de changer de vie en tentant la chance. De plus, il n’y a pas que des pauvres qui jouent à la loterie. Des riches jouent pour augmenter davantage leur fortune et les investir dans différents secteurs d’activités. Nos structures interpellent tout le monde, donnent la chance et font une ouverture à tout le monde. On peut jouer avec 100 F, 200 F et 300 F et gagner des millions.

Interview réalisée par
Jean-Marie TOE et Rachid SAWADOGO
(Stagiaire)

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