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Santé sexuelle et reproductive en Afrique de l’Ouest : des réflexions pour une harmonisation des législations

Publié le mardi 7 septembre 2021  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Un atelier régional d’échanges sur les législations en matière de santé de la reproduction dans l`espace CEDEAO.
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L’Organisation ouest africaine de la santé organise du lundi 6 au mercredi 8 septembre 2021, à Ouagadougou, un atelier régional d’échanges sur les législations en matière de santé de la reproduction dans l’espace CEDEAO.

L’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) mène la réflexion pour une harmonisation des textes législatifs sur la santé sexuelle et reproductive dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Elle organise à cet effet, du lundi 6 au mercredi 8 septembre 2021, à Ouagadougou, un atelier régional d’échanges sur les législations en matière de la santé de la reproduction dans l’espace CEDEAO. Selon le Directeur général (DG) de l’OOAS, Pr Stanley Okolo, les droits de la santé sexuelle et reproductive constituent une préoccupation majeure pour les pays de la CEDEAO. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, cet atelier a été initié en vue d’accélérer l’harmonisation des législations sur les droits de la santé de la reproduction.

Il a souhaité que Ouagadougou soit le point de départ vers l’adoption des textes législatifs harmonisés sur les droits de la santé sexuelle et reproductive dans cette zone ouest africaine. Pour le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, cette rencontre des pays de la CEDEAO autour de l’harmonisation des questions législatives en matière de santé de la reproduction est d’un intérêt capital. « Nous devons faire en sorte qu’il y ait un consensus en matière des droits en santé sexuelle et reproductive. Au cours de cet atelier, les expériences des pays seront mises sur la table et il va se dégager un consensus qui sera appliqué à l’échelle de la CEDEAO », a-t-il soutenu.

A l’en croire, les lois étant souvent différentes d’un pays à l’autre, il est important de dégager des éléments de consensus afin de les appliquer pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Il a laissé entendre que cela permettra aussi aux personnes qui passent d’une frontière à une autre d’être au courant de ce qui existe en matière de santé sexuelle et reproductive et les droits qui vont l’accompagner.

« Formuler des propositions… »

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo : « Je suis heureux de constater que l’OOAS envisage d’élaborer et d’adopter une directive sur les droits sexuels et reproductifs en Afrique de l’Ouest ».
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a relevé que le Burkina Faso a fait de la santé de la reproduction, une priorité. Pour ce faire, a-t-il fait savoir, la Constitution du 2 juin 1992, le Code des personnes et de la famille en passant par les textes et lois internes, les droits et la dignité des populations à une vie sexuelle saine sont garantis. Cependant, a-t-il confié, la disparité des législations d’un Etat à un autre constitue un frein à une approche globale et harmonisée des politiques adoptées dans le cadre de la santé de la reproduction. Pour le ministre Barry, il y a la nécessité que des dispositions soient prises sur le plan régional en vue d’une harmonisation des textes et règlementations.

« C’est en cela que je salue la tenue de cet atelier régional qui se veut un cadre d’échanges pour dresser l’état des lieux des instruments juridiques dans les Etats membres de la CEDEAO, déceler les insuffisances de ces instruments et formuler des propositions à même de disposer d’une politique régionale cohérente tenant compte des réalités », a-t-il précisé. Il a souhaité que les échanges à l’issue de cet atelier aboutissent à l’adoption d’une directive communautaire sur les droits sexuels et reproductifs des citoyens de l’espace CEDEAO. Cet atelier de Ouagadougou est organisé dans le cadre de la mise en œuvre du projet Démographie et santé sexuelle et de la reproduction (DEMSAN), financé par l’Agence française de développement (AFD). Il vise à accélérer la transition démographique dans les régions francophones de l’Afrique de l’Ouest.

Timothée SOME
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