Le personnel du lycée Philippe Zinda Kaboré est contre la décision de fermeture de leur établissement par le gouvernement. Il l’a fait savoir jeudi à travers une conférence de presse. Selon le porte-parole du personnel, il s’agit tout simplement, depuis le déclenchement de l’offensive, de liquider le symbole et le lieu de la résistance scolaires aux mesures anti-éducatives comme celles qui sont actuellement concoctées dans le cadre des (prochaines) assises nationales sur l’éducation.
«Le lycée avait déjà connu des crises mais n'a pas été fermé» a indiqué le porte-parole du personnel, Karim Toussakoé. Selon ce groupe de travailleurs qui était face à la presse jeudi, les raisons avancées pour fermer le plus grand établissement public de Ouagadougou ne sont pas fondées. « Le matériel informatique nécessaire pour le fonctionnement de l’établissement est resté intact » après la destruction des biens matériels par des élèves le 17 mai 2021.
Il ne s’agit, ni plus ni moins, selon le personnel, qu’un plan pour que les mesures déjà perceptibles dans le document de base des Assises nationales telles que la fin de la gratuité, la suppression des bourses scolaires, la suppression du second tour aux examens puissent passer sans hésitation ni murmure ».
En rappel, suite à de violentes grèves au cours de l’année scolaire passée, le gouvernement avait décidé de la fermeture du lycée Phillipe Zinda Kaboré avant l’arrêt des cours et des examens. On croyait que le lycée allait rouvrir à cette rentrée. Mais contre toute attente, le ministre de l’Education nationale Stanislas Ouaro a annoncé il y a quelques jours que l’établissement restera fermé.