Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Menaces terroristes : la sécurité des journalistes en question

Publié le mardi 31 aout 2021  |  Sidwaya
La
© Autre presse par DR
La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), en collaboration avec le Centre national de presse Norbert-Zongo, a organisé forum sur la sécurité des journalistes
Comment


La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest, en collaboration avec le Centre national de presse Norbert-Zongo, a organisé, le lundi 30 août 2021 à Ouagadougou, un forum sur la sécurité des journalistes.

La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) est soucieuse de la sécurité des journalistes burkinabè dans un contexte marqué par des attaques terroristes. L’organisation ouest-africaine, en partenariat avec le Centre national de presse Norbert-Zongo, a organisé le lundi 30 août 2021 à Ouagadougou, un forum sur la sécurité des journalistes. Selon le président de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), représentant la fondation, Boureima Ouédraogo, l’un des objectifs du forum est de mettre en évidence les problèmes de sécurité des journalistes face aux menaces terroristes et aux « lois répressives » au Burkina Faso. De son avis, les journalistes se heurtent, dans leur travail, à de nombreux obstacles. Alors que leur sécurité est menacée par la situation sécuritaire volatile dans le pays, a précisé M. Ouédraogo, ils risquent d’être arrêtés ou poursuivis en vertu des nouvelles dispositions introduites en juin 2019 dans l’arsenal juridiques. « Cette loi inflige des amendes allant à 10 millions F CFA et des peines privatives allant jusqu’à 5 ans pour des publications susceptibles de compromettre la conduite d’une opération ou d’une intervention des Forces de défense et de sécurité contre les actes terroristes », a-t-il expliqué.

Le représentant de la MFWA a, en outre, relevé que le forum devra déboucher sur des stratégies en vue d’améliorer la sécurité des journalistes au pays des Hommes intègres. Cette initiative des deux organisations professionnelles de médias a été saluée par le gouvernement représenté par le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura et celui de la Sécurité, Maxime Koné. Ainsi, M. Tamboura s’est réjoui du fait que la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest et le Centre national de presse Norbert Zongo aient initié cette dynamique interne pour échanger sur la problématique. Il a indiqué que le gouvernement sera attentif aux recommandations du forum.

Analyser les risques

Le ministre de la Sécurité a aussi souligné la pertinence du thème et a relevé des points de convergence entre média et sécurité. Pour lui, le contexte sécuritaire au Burkina impose un dialogue permanent entre les pouvoirs et les couches de la société. M. Koné a, en outre, relevé que l’ennemi (les groupes terroristes) a un agenda qui est d’instaurer l’obscurantisme. De ce fait, il a invité tous les acteurs, y compris les médias à s’inscrire dans la lutte contre l’obscurantisme. Le ministre de la Sécurité a, en outre, rassuré de la disponibilité de son département à accompagner les médias afin qu’ils puissent donner des informations crédibles. Maxine Koné a, par ailleurs, invité les acteurs de la presse à respecter les consignes en termes de sécurité dans les zones dangereuses.

A ce propos, l’expert en sécurité. Mamadou Sawadogo, a décliné quelques consignes à suivre après avoir dépeint la situation sécuritaire du Burkina. «Il faut savoir analyser les risques, concevoir et mettre en œuvre les outils de gestion de la sécurité et adopter une conduite face à l’insécurité », a expliqué l’expert. Après les échanges sur les différentes communications, les participants au forum ont formulé des recommandations pour une meilleure sécurité des professionnels des médias.

Il s’agit, entre autres, de mettre à la disposition des journalistes, les moyens utiles pour mener leurs activités, d’éviter dans le traitement de l’information de donner trop de détails susceptibles d’exposer le journaliste lui-même et ses sources, de plaider pour la mise en place d’un fonds en faveur des journalistes en difficultés ou victimes des attaques terroristes et d’éviter de décrire les tactiques des Forces de défense et de sécurité.

Abdoulaye BALBONE
Commentaires