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Protection des droits de l’enfant : Un atelier pour vulgariser des recommandations des experts

Publié le vendredi 27 aout 2021  |  Sidwaya
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© AP par Rebecca Blackwell
La région du Sahel subit l’une des crises alimentaires les plus préoccupantes dans le monde, avec actuellement 1,6 million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë.
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Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a organisé, le jeudi 26 août 2021 à Ouagadougou, un atelier de diffusion des recommandations issues de la présentation de trois rapports périodiques de suivi de la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Le Burkina Faso veut se conformer à son obligation de rendre compte des observations formulées à son endroit lors de la session du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant qui s’est tenue en avril 2018 à Bamako au Mali. A cet effet, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a tenu, le jeudi 26 août 2021 à Ouagadougou, un atelier de diffusion des recommandations issues de la présentation de ses 4e, 5e et 6e rapports périodiques de suivi de la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE).

Pour le Directeur de cabinet du ministre en charge de la famille, Seydou Soulama, la rencontre se veut un cadre de partage et d’échanges sur les dites recommandations. A l’écouter, au terme de l’examen de ces rapports, le comité a accueilli avec satisfaction les mesures prises par le pays des Hommes intègres. Toutefois, a relevé M. Soulama, les experts ont fait des observations au regard des insuffisances relevées dans l’application effective de la Charte.

« Ce sont au total 100 recommandations qui doivent être largement diffusées sur le plan national et prises en compte par tous les acteurs et partenaires concernés à travers leurs plans d’actions et programmes d’activités pour un mieux-être de l’enfant au Burkina », a-t-il précisé. Ces recommandations portent, entre autres, sur une meilleure vulgarisation de la Charte à travers sa traduction dans les langues locales afin que le maximum de Burkinabè puissent s’en approprier et sur l’amélioration de la sécurité routière en faveur des enfants.

L’insécurité freine les efforts

Le chargé de suivi de la qualité des programmes de l’ONG ERIKS, Paul Kambou : « Le contexte sécuritaire fait que certains indicateurs sont en recul ».
De l’avis du Directeur de cabinet, au moment où les acteurs se penchent sur ces recommandations, le Burkina Faso a enregistré des acquis dans le domaine de la protection des droits de l’enfant. Ce sont notamment, l’instauration de la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans en 2016, l’instauration de la gratuité de la planification familiale en 2019. Il a précisé que cet atelier est donc une opportunité pour le ministère de discuter avec les acteurs pour recueillir des informations pertinentes devant servir de base à l’élaboration des 7e et 8e rapports périodiques de suivi de la mise en œuvre de la CADBE.

Pour le chargé de suivi de la qualité des programmes de l’ONG ERIKS, Paul Kambou, l’une des satisfactions de son organisation, partenaire du Burkina Faso, dans la promotion des droits de l’enfant, est de voir que le pays produit de façon régulière des rapports en lien avec la Charte. Concernant les recommandations du groupe des experts, M. Kambou a invité les acteurs étatiques et non étatiques à les prendre en compte dans leurs actions afin qu’à la prochaine évaluation, le pays fasse des progrès dans la protection des enfants. Le chargé de suivi de la qualité des programmes de l’ONG ERIKS a, en outre, relevé que le contexte sécuritaire fait que certains indicateurs sont en recul.

« On note la fermeture des centres de santé et plus de 60% des déplacés internes sont des enfants. Ce sont des questions à prendre en compte pour dégager les meilleurs mécanismes afin que les enfants continuent d’avoir accès à la santé, à l’éducation et à la nutrition », a-t-il plaidé. Le Burkina Faso a ratifié, le 8 juin 1992, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Par cet acte, le pays s’est engagé à soumettre périodiquement aux différentes sessions de cette organisation des droits de l’enfant des rapports sur les mesures prises pour leur application.

Abdoulaye BALBONE

Dominique OUEDRAOGO (Stagiaire)
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