Après sa démission selon une source digne de foi, la députée Saran Séré Sérémé est, ces derniers temps, l’objet de menaces et d’intimidations fréquentes.
Par deux fois, nous dit-on, Saran Séré Sérémé, qui vient de rendre sa démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) où elle occupait le poste de secrétaire adjoint chargé des relations extérieures et du suivi des élus nationaux, a été victime d’actes, somme toute, criminels. En effet, à en croire notre source, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 octobre aux environs de 2 heures du matin, alors que Saran Séré Sérémé était à l’extérieur du pays, notamment à Abuja au Nigéria, elle a reçu un appel téléphonique provenant du numéro du téléphone portable de son mari. Quand elle a décroché, nous dit une source proche de sa famille, personne ne parlait de l’autre côté du portable. Prise de peur et de panique, elle a rappelé le même numéro. Lorsqu’on l’a décroché, ce n’est pas une personne qui répond, mais plutôt des coups de bâtons qu’elle entendait de l’autre côté du téléphone. Elle raccroche et tente l’autre numéro de son mari. Résultat : ce sont les mêmes coups de bâtons qu’elle entendait.
Face une telle situation et se trouvant à l’extérieur, elle aurait alerté une de ses voisines qui, après une vérification approximative, a dit à l’honorable qu’elle n’entendait aucun bruit venant de la maison et qu’aucun véhicule ne se trouvait devant la porte. C’est ainsi que la gendarmerie a été alertée. Sur les lieux, elle constate que tout le monde dort et un calme apparent régnait dans la cour. Surpris par la présence des forces de l’ordre en pleine nuit, le gardien, lui ne comprenait plus rien. Et pourtant ! Après vérification, le mari est là, en train de dormir. A la question de savoir où se trouvent ses téléphones portables, il vérifie et trouve que ses portables ont disparu du lieu où il les avait mis en charge, au premier étage de la villa. Les premiers constats indiquent en effet qu’il s’agit d’individus bien rompus dans des actes criminels qui y sont rentrés et sont partis avec les portables, sans toucher à autre chose, alors qu’il leur était loisible d’emporter beaucoup de choses. En attendant la fin de l’enquête de la gendarmerie, (une enquête serait déjà ouverte) il semble que la thèse du vol est à écarter. Une source sécuritaire précise que les visiteurs indésirables auraient pénétré au premier niveau de la villa en escaladant le mur de la cour et ont directement joint la chambre de la députée. Le deuxième acte criminel dont la députée a été victime s’est joué à l’aéroport de Ouagadougou lorsqu’elle est arrivée d’Abidjan où son avion a transité. A l’aéroport international de Ouagadougou, où elle est arrivée aux environs de 16 heures le 4 octobre dernier, son sac de voyage contenant ses effets a été littéralement déchiré par des individus non encore identifiés, laissant trainer ses effets à même le sol. C’est stupéfaite qu’elle a observé cette scène rocambolesque sans pouvoir piper mot.
Tout simplement, elle a pris de ce qui restait de son sac bien déchiré pour rentrer chez elle. Contactée pour de plus amples informations par rapport à ces faits, la députée n’a pas voulu se prononcer. Toutefois, nous promettons d’y revenir dans nos prochaines éditions. Mais, il sied d’aller pour un petit commentaire. Faut-il lier ces actes « d’intimidations » à la démission de la députée du parti au pouvoir ? Rien n’est moins sûr ! Quand on sait que sous nos cieux, le leitmotiv général servi est que « si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous ». Du reste, « si tu fais, on te fait et il n’y a rien », telle était la chanson des tortionnaires d’une époque non encore lointaine qui oublient que ce temps est à jamais révolu. Car, il semble que notre pays a ouvert un processus pour une cité policée. N’entachons pas ce processus « des actes dignes du totalitarisme bolchévique ». De toute façon, nous avons assez des cas d’assassinats politiques restés dans les placards au point de ne pas en rajouter. Prenons donc garde, car il est évident que ce sont ces actes isolés qui sont souvent annonciateurs des crimes odieux, souvent irréparables. Du reste, cela a toujours commencé ainsi et la suite, on la connait. Vivement que nous n’arrivions pas à une situation irréparable. Pour cela, la puissance publique doit veiller au grain