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Commerce transfrontalier : la CEDEAO veut simplifier les procédures douanières au profit des femmes

Publié le mardi 24 aout 2021  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Commerce transfrontalier : la CEDEAO veut simplifier les procédures douanières au profit des femmes
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La commission de la CEDEAO organise, les 23 et 24 août 2021 à Ouagadougou, un atelier régional en vue de valider son étude sur les commerçantes transfrontalières dénommée « Etude diagnostique sur le mouvement des commerçantes à petite échelle transfrontalière dans la CEDEAO ».

Selon la Banque mondiale, 70 à 80% des femmes de petits commerces transfrontaliers sont confrontées à des difficultés en lien avec les procédures douanières. Ainsi, en vue d’une simplification de ces procédures, la CEDEAO avec l’appui de la GIZ, a réalisé une étude pour mieux cerner les préoccupations et les besoins de ces femmes commerçantes frontalières. C’est dans cette dynamique qu’elle organise un atelier de validation de cette étude les 23 et 24 août 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a, entre autres, pour objectifs de discuter des résultats de l’étude, mettre en place un mécanisme de procédures douanières et de paiement simplifié spécifiquement pour les petites entreprises des femmes entrepreneuses transfrontalières, examiner la faisabilité des projets proposés. Pour le directeur de l’Union douanière et de la fiscalité de la commission de la CEDEAO, Salifou Tiemtoré, cette rencontre va permettre de réfléchir aux moyens de facilitation du passage en douane, spécifiquement pour les commerçantes transfrontalières afin qu’elles puissent tirer profit de leurs activités.

« La commission de la CEDEAO a pris l’initiative de convier cet atelier afin que nous puissions réfléchir à un plan d’actions efficace pour remédier à cette situation et mettre en place un système pour simplifier le mouvement de ces femmes d’une frontière à une autre aussi aisément que possible, grâce aux instruments douaniers adaptés à cette couche », a-t-il soutenu. A l’entendre, les femmes rencontrent des difficultés pour la déclaration douanière de leurs « petites marchandises (des produits issus de l’agriculture, l’élevage et des produits artisanaux faits à la main, etc.) », comparées à d’autres couches du secteur informel et formel. M. Tiemtoré a, en outre, déploré le fait que ces femmes subissent « des harcèlements, la violation de leurs droits, des atteintes à leur intégrité ».

Pourtant, elles contribuent au développement A en croire le Directeur de la réglementation, de la facilitation et de la coopération douanière à la direction générale des douanes du Burkina Faso, Victorien Zoungrana, la contribution des commerçantes transfrontalières au développement économique « n’est plus à démontrer ». Néanmoins, il a reconnu que les difficultés rencontrées par ces femmes, telles que la non-maitrise des procédures douanières, l’analphabétisme, constituent des handicaps sérieux. De ce fait, M. Zoungrana a déploré l’inexistence de procédures douanières uniquement dédiées aux femmes. Pour lui, les questions de la facilitation et de la simplification du commerce sont des impératifs et objectifs à atteindre par l’Organisation mondiale des douanes, et en particulier par toutes les administrations des douanes. « C’est pourquoi, des efforts sont en cours pour digitaliser et dématérialiser les procédures douanières dans notre espace communautaire.

Je voudrais que le présent atelier prenne en compte cette dimension qui participe aussi à la simplification des procédures et la lutte contre la fraude douanière », a-t-il déclaré. La représentante de la Directrice générale de la GIZ, Aja Diggelmann, s’est réjouie de cette initiative qui s’aligne « parfaitement » avec la politique du genre de la GIZ. Elle s’est dit convaincue de la démarche de la CEDEAO qui va permettre de booster le volume des échanges, supprimer les entraves à la libre circulation des personnes et des biens, etc. « Nous nourrissons l’espoir que les résultats de vos travaux permettront d’aboutir à la formulation d’une feuille de route qui engagera tous les acteurs à œuvrer dans la facilitation des échanges économiques, surtout en faveur des femmes de la sous-région ouest africaine », a-t-elle souhaité.
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