L’Institut supérieur des Sciences de la Population et l’ONG Jhpiego ont organisé, un atelier d’échanges avec des membres de l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC/PD) sur les résultats de l’enquête Performance Monitoring and Accountability (PMA), le vendredi 6 août 2021, à Ouagadougou.
La vulgarisation des résultats de l’enquête Performance Monitoring and Accountability (PMA), Round 8 phase 2 se poursuivent. Ils ont été dévoilés à des membres de l’Association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC/PD), lors d’un atelier, organisé par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) et l’ONG Jhpiego en collaboration avec le ministère de la santé, le vendredi 6 août 2021, à Ouagadougou. A la vingtaine de journalistes, il a été dit que la collecte des données de l’enquête de suivi de cette deuxième phase a eu lieu de décembre 2020 à mars 2021. Un échantillon de 5695 ménages, 6590 femmes âgées de 15 à 49 ans, 234 sites de prestations de santé, et près de 1000 clientes de services de Planification familiale (PF) a été concerné. Selon Yentéma Onadja, chercheur pour le compte du projet PMA, le Taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) pour les femmes en union est passé de 28% en février 2020 à 32% en mars 2021. Ce résultat montre une augmentation sensible du TPCm après une année de fléchissement. Aussi, il montre une atteinte des objectifs du Plan national d’accélération de la PF (PNA-PF) 2017-2020 qui avait pour ambition d’atteindre un TPCm de 32% à l’horizon 2020 chez les femmes en union au Burkina Faso. M. Onadja a également affirmé que ce résultat montre clairement une hausse sensible du taux de prévalence contraceptive moderne après un fléchissement d’une année. Il traduit également selon lui, l’atteinte de l’un des objectifs majeurs du plan national d’accélération de la PF 2017-2020 dont l’ambition était d’atteindre un taux de prévalence contraceptive moderne de 32% d’ici à l’horizon 2020 chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Ainsi, 14% des utilisatrices de méthodes contractives, selon l’étude, ont eu recours aux méthodes contraceptives modernes à longue durée d’action comme les implants et les Dispositifs intra-utérins (DIU). Pour lui, cela explique la quasi-stagnation depuis janvier 2018.
Toujours selon l’étude, seulement 45% des utilisatrices actuelles ont affirmé que la décision d’utiliser les contraceptifs a été faite avec le consentement de leurs conjoints. Parmi les femmes qui utilisent une méthode contraceptive moderne sous leur contrôle, 16% ont déclaré que leur conjoint ne savait pas qu’elles utilisaient une méthode de contraception. Par ailleurs, l’enquête a révélé que les besoins non-satisfaits en planification familiale sont passés de 32% à 17% entre décembre 2014 et mars 2021. Toutefois, l’enquête a révélé une hausse des ruptures de stock des méthodes contraceptives modernes comme la pilule, le préservatif masculin et l’implant dans les formations sanitaires publiques au cours des trois derniers mois comparativement à 2020. « La raison la plus fréquemment citée pour expliquer ces ruptures de stocks des méthodes contraceptives dans les sites de prestation de santé publics est le retard de livraison des commandes », a expliqué M. Onadja.
L’engagement des journalistes
Les résultats de l’enquête nationale sur le Covid-19 ont permis de faire un suivi de l’impact socioéconomique de la pandémie et sur l’accès aux centres de santé chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Elle a permis de faire un suivi de l’évolution des indicateurs suite à l’enquête téléphonique sur le Covid-19. Ainsi, dans les ménages qui ont ressenti une perte partielle ou totale de revenus au cours des 12 derniers mois, près de trois femmes sur quatre ont dit que cette perte avait été récupérée partiellement ou totalement au cours des quatre derniers mois. Parmi celles qui ont récemment voulu se rendre dans un centre de santé et qui ont rencontré des difficultés pour accéder aux services, la proportion de celles ayant mentionné la peur de contracter la maladie est passée de 47% à 9%. Seulement 2% des femmes ont déclaré avoir arrêté l’utilisation de la contraception à cause des restrictions liées au Covid-19. Ce pourcentage était de 4% pendant l’enquête téléphonique de juin 2020. Le représentant du directeur pays de Jhpiego, Justin Tiendrebeogo a salué l’initiative de la vulgarisation de tous ces résultats qui de son avis devra susciter une plus grande appropriation de la part des journalistes. Pour sa part, le ccoordonnateur de l’AJC/PD, Boureima Sanga a assuré de l’engagement des journalistes à toujours promouvoir la PF.