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Manifestation des populations de Tengandogo: Une double attribution d’un terrain à l’origine du problème

Publié le mardi 10 aout 2021  |  Netafrique.net
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© Autre presse par DR
Marche à Bobo pour la levée du couvre-feu Les manifestants dispersés à coups de gaz lacrymogène
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Chaude matinée ce lundi sur la RN6 Ouaga-Sapouy. Des habitants de Tengandogo, sommés de déguerpir dans moins d’une semaine obstruaient la voix pour se faire entendre, à l’entrée de l’hôpital de Tengandogo. Seules les ambulances ou les urgences étaient autorisées à franchir la barrière.
Revenons en aux faits. Une double attribution est à l’origine de cette situation. Deux (02) hectares appartenant au Sieur Hamidou Tamboura depuis 2003 ont été utilisés par la Mairie qui y a opéré une attribution de parcelles à 71 personnes.
En 2007 en effet, la Mairie octroie des documents M. Tamboura lui notifiant qu’il est propriétaire du terrain. En 2009, la même Mairie parcelle le même espace et l’attribue à 71 personnes. Une patate chaude dans les mains des actuelles autorités de cette commune rurale située à une vingtaine de km de Ouagadougou.
Les résidents disent avoir été terrorisés par des forces de sécurité qui ont débarqué samedi matin, kalachnikov en main pour remettre des notes d’huissier, leur intimant de quitter les lieux dans un délai de 8 jours.
«J’ai eu l’attribution de ma parcelle en 2009 et j’ai commencé la construction en 2010 pour l’achever en 2012. Personne n’est venue arrêter ma construction pour occupation illégale de terrain. C’est en 2016 que quelqu’un s’est présenté avec des papiers d’huissier, pour me dire qu’on occupe son terrain. Je lui ai dit que j’ai suivi toute la procédure. Je suis passé par le guichet unique, j’ai mon PUH. Il a saisi la justice. Il y a eu le procès. La Mairie a reconnue les faits mais nous a rassuré que tout sera réglé» explique Yacouba Kiendrebeogo tout en déplorant la procédure utilisée pour les informer de leur déguerpissement. « C’est après tout ça que la CRS a débarqué, kalach en mains. Comme le pays n’est pas tranquille, nos enfants et nos femmes ont subi un traumatisme du fait de leur présence. On pensait qu’on avait affaire à des terroristes» relate t-il avant de conclure que « c’est nos maisons, ou la mort».
Les populations concernées par ce déguerpissement disent attendre des autorités, une prompte réaction. Rasmané Nikiema se demande « comment l’intérêt d’une seule personne peut prendre le dessus sur 71 autres personnes».
La manifestation sur la RN6 avait pour objet, selon les manifestants, de se faire entendre malgré plusieurs assurances reçues de la Mairie, qui promet de trouver 2 hectares à Amidou Tamboura.
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