Fonds burkinabè de développement économique et social : « On ne doit pas s’attendre à être tous embauchés dans la fonction publique », le directeur général Bruno Compaoré
La direction générale du Fonds burkinabé de développement économique et social (FBDES), en collaboration avec l’Institut de recherche sur les systèmes de l’entrepreneuriat (RISE), a lancé le samedi 24 juillet 2021 à Koudougou, la campagne de la communication sur le thème: « Les innovations technologiques et scientifiques, quelles contributions du FBDES dans le processus de lutte contre le chômage des jeunes au Burkina Faso ».
Le lancement de la campagne de la communication du Fonds burkinabé de développement économique et social (FBDES) a réuni le samedi 24 juillet 2021 dans la cité du Cavalier rouge, les étudiants de l’Université Norbert Zongo. Une campagne qui leur permettra selon le directeur général du FBDES, Bruno Compaoré, de s’inscrire au programme ‘’Burkina Startups’’. A l’entendre, ce programme présidentiel, lancé en 2017, a été créé pour financer les projets des jeunes qui ont des idées très innovantes. En un mot, il s’agit de nouer avec ce programme, des relations d’affaires entre les jeunes entrepreneurs et les seniors expérimentés, afin de créer une complémentarité, à même de favoriser la réussite des entreprises créées. De l’avis de M. Compaoré, de nos jours, on ne doit pas s’attendre à être tous embauchés dans la Fonction publique : « Dans les pays anglo-saxons et américains, ce sont ceux qui ont échoué qui sont dans des bureaux. En principe, quelqu’un qui a fait des études doit s’auto-employer et entreprendre. Malheureusement, nous nous sommes rendu compte que les programmes de financement des jeunes sont méconnus », a-t-il déploré. Il a fait savoir que le programme ‘’Burkina startups’’ est digitalisé et il permet aux jeunes de postuler. « Nous les rassurons qu’il y a la transparence avec l’accompagnement du REN-LAC, parce que nous estimons que tous les Burkinabé doivent avoir la même chance », a-t-il confié. Le responsable de l’Institut de recherche sur les systèmes de l’entrepreneuriat (RISE), Siaka Coulibaly, qui a donné une communication sur le thème, a fait ressortir toutes les facettes liées au montage d’un bon projet innovant, car il a dit regretté que sur 259 propositions de projets reçus par le fonds, seulement 16 ont été retenus.
L’Afrique doit innover ou périr
C’est la raison pour laquelle, il a noté qu’il faut donner des ressources aux étudiants, pour qu’ils comprennent comment aller vers le prototypage, les modèles qui fonctionnent, les études de marché et le montage d’un bon plan d’affaire. « Avec toutes les opportunités qui existent dans la région du Centre-ouest, nous allons montrer tous les secteurs d’activités qui pourraient faire l’objet d’innovations majeures et voir comment former l’écosystème d’innovation », a indiqué M. Coulibaly. Pour lui, l’Afrique doit innover ou périr. « Et si nous devons innover, ce sont les jeunes qui doivent être prioritaires, parce qu’ils ont plus de ressources. Tout ce qui nous entoure a un contenu scientifique et technologique et ces derniers doivent maitriser l’avenir, les concepts techniques et pouvoir résoudre les problèmes de développement dans nos sociétés », a-t-il convenu. La vice-présidente de l’Université Norbert Zongo (UNZ), en charge de la professionnalisation et des relations universités entreprises, Pr Afsata Paré, a dit accueillir avec joie cette campagne de communication et a souhaité qu’après ces échanges, les étudiants soient capables de faire des propositions finançables. « Nous sommes heureux de constater que le fonds est toujours avec nous pour nous aider à avancer dans le chemin, qui est celui des universités à l’heure actuelle et de faire en sorte que les mentalités changent au regard de l’emploi des jeunes », s’est-elle réjouie. Créé depuis 1975, le FBDES selon son directeur général, Bruno Compaoré, avait pour mission de prendre en charge le contrôle des entreprises. Il a subi par la suite, certaines mutations et a aujourd’hui en son sein, des programmes de développement, de financement surtout de l’entrepreneuriat et de l’industrie au Burkina Faso. Le fonds va faire le tour des 13 régions du Burkina Faso, pour former les jeunes à passer de l’idée de projet, à la traduction d’un projet innovant.