Le vendredi 23 juillet 2021 se sont achevés les travaux de la rencontre annuelle au titre de l’année 2021 entre le Gouvernement et les organisations syndicales de travailleurs du Burkina Faso. Au cours des travaux les participants ont examiné l’état de mise en œuvre des engagements de 2015 et 2016, les réponses du Gouvernement au cahier de doléances du 1er mai 2017 ainsi que celles de la plate-forme revendicative du 1er mai 2021. Certaines réponses du Gouvernement ont été jugées un peu satisfaisantes et d’autres non.
Les échanges bipartites ont été coordonnés par le Ministre chargé du Travail, Pr Séni Mahamadou OUEDRAOGO et le Président du mois des centrales syndicales, Monsieur Abdoulaye OUEDRAOGO.
Au terme des travaux, le Pr Stanislas OUARO, représentant le Premier Ministre, a salué le climat convivial au cours des travaux. Son collègue Séni Mahamadou OUEDRAOGO s’était retiré pour gérer une contrainte.
Monsieur Abdoulaye Ernest OUEDRAOGO, Président du mois des centrales syndicales, tout en saluant le Gouvernement pour la tenue de la rencontre, l’a invité à œuvrer au renforcement du dialogue pour une paix sociale durable au Burkina Faso.
La partie gouvernementale a indiqué au cours des échanges que la situation nationale est marquée à la fois par le défi sécuritaire et humanitaire, avec plus de 1 300 000 personnes déplacées internes en fin juin 2021 et par le défi sanitaire dû à la maladie à Coronavirus. Cette situation a entrainé une réorientation des priorités du gouvernement. Cependant, malgré le contexte difficile, le Gouvernement consent d’énormes efforts pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs.
Pour ce qui est des réponses jugées non satisfaisantes par l’UAS, le Gouvernement va continuer à fournir des efforts pour apporter des solutions aux préoccupations des organisations syndicales, dans la limite des ressources disponibles. Les défis et les contraintes qui s’imposent commandent que le Gouvernement maintienne une discussion permanente avec l’UAS et tous les acteurs concernés pour trouver les solutions aux problèmes de la Nation.
Les organisations syndicales de travailleurs ont attiré l’attention de la partie gouvernementale sur le format de la rencontre qui a occasionné de nombreuses suspensions de séances. Réagissant sur les observations du Gouvernement, les organisations syndicales ont indiqué être restées sur leur soif. Elles ont invité le Gouvernement à établir clairement, la part des membres du Gouvernement, des institutions et celle des travailleurs en ce qui concerne la masse salariale qu’il estime à 67,51% des recettes fiscales en 2021.
S’agissant des libertés syndicales, les représentants des travailleurs ont invité le Gouvernement à œuvrer au respect des droits syndicaux car de nombreux cas de violations des droits des travailleurs ont été enregistrés malgré les interpellations des syndicats. Pour ce qui est de la question du relèvement du SMIG, l’Unité d’action syndicale (UAS) l’a jugée cruciale et a indiqué qu’elle doit être rapidement traitée.
A la fin des travaux, les deux parties se sont accordées sur des points. Le Gouvernement s’est engagé à convoquer, avant la fin du mois de septembre 2021, la commission nationale sur le SMIG. Le Gouvernement prévoit également une rencontre bipartite entre le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) et les organisations syndicales de travailleurs avant la fin de l’année 2021 pour discuter des questions salariales.
Des concertations avec les organisations syndicales pour approfondir les éléments de réponses déjà donnés seront aussi ouvertes.
Pour finir, les organisations syndicales de travailleurs ont invité le Gouvernement à mettre en œuvre les différents engagements pris au cours de la rencontre.