Au Burkina Faso, le nombre de personnes forcées de fuir les violences s’accélère et atteint un niveau sans précédent, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés. L'organisation humanitaire réitère son appel à une action concertée pour la paix et la stabilité dans ce pays.
Jointe par RFI, Fatoumata Sinkoun Kaba, porte-parole du HCR pour l'Afrique centrale et de l'Ouest, fait état d’un nombre de plus en plus élevé de personnes déplacées à l’intérieur du Burkina Faso mais aussi de personnes obligées de se réfugier dans les pays voisins.
« Les déplacements de population au Burkina Faso tels qu’on le voit aujourd’hui, c’est du jamais vu. Nous avons franchi la barre des 1,3 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Leur déplacement se passe quasiment dans toutes les régions où il y a des attaques. Par exemple, rien que dans la première moitié de cette année, nous avons eu quand même plus de 237 000 personnes qui ont été obligées de fuir leur foyer. Nous avons aussi un nouveau phénomène qui s’élargit, c’est-à-dire des Burkinabè qui traversent la frontière pour aller dans les pays voisins se réfugier. Là, on en compte à peu près 38 000 dont près de la moitié au cours des quelques mois passés. Les Burkinabè n’avaient pas pour habitude de traverser la frontière. Nous avons vu la crise s’accentuer peu à peu depuis 2015 et s’aggraver, et c’est maintenant que nous observons des mouvements vers des pays voisins – pour l’instant, nous avons la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, mais aussi le Bénin – ce qui signale quand même une dégradation de la situation sécuritaire au Burkina. »... suite de l'article sur RFI