Quatre jours après leur arrivée à Nice pour ces 7e jeux de la francophonie, les responsables de la délégation burkinabè ont rencontré tous les athlètes lundi soir, pour faire le point des difficultés et recueillir les avis, afin d’améliorer les conditions de participation. La réunion s’est tenue à la Résidence universitaire Saint Antoine.
Pendant que la délégation du Congo RDC est décimée par les nombreuses défections (toute l’équipe de basket-ball féminin et quelques coureurs cyclistes ont pris la clé des champs), le Burkina est serein. Des cas pareils, on risque fort bien de ne pas en trouver chez nous. Du moins, nous l’espérons pour cette fois. C’est bien de loin, que nous avons en effet, vécu les jeux du Canada où certains des nôtres avaient défrayé la chronique. Mais depuis, le burkinabè ont compris que leur destin n’est pas forcément dans la clandestinité. D’ailleurs, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère des Sports et des Loisirs, et malgré ses moyens limités, fait son maximum pour satisfaire tout le monde.
Cependant, l’on ne doit pas dormir sur nos lauriers. C’est ainsi que le chef de mission, ainsi que celui de la délégation ont initié une rencontre tous les deux jours pour connaître de toutes les difficultés inhérentes à la mission. La première réunion a eu lieu lundi dernier. Au cours de cette rencontre, chaque responsable de discipline a eu droit à la parole pour énumérer toutes les difficultés rencontrées. Aussi, chaque sportif a-t-il pris la parole à ce sujet. Dans l’ensemble, il ressort des différentes concertations qu’il y a des difficultés, mais qu’elles ne proviennent pas de la partie burkinabè. Ce sont des difficultés organisationnelles inhérentes à l’exécution pratique et qui tournent autour des navettes dont les heures ne sont pas toujours respectées ; il en va de même pour la restauration, etc. Dans l’ensemble, toutefois ça va. Cette initiative a été saluée par un responsable de la délégation de la RDC qui a perdu toute son équipe féminine de basket-ball et quelques cyclistes.
Les cyclistes et footballeurs tombent
Les cyclistes burkinabè se sont mesurés à plus fort qu’eux, dimanche dernier. Les 6 coureurs burkinabè ont raté le coach. Ils ont été classés à la dernière place du schéma général, arrivant ainsi après tout le monde. C’est la France qui a occupé les six premières places de cette course (d’exhibition) de 120 km, courue en 2h59’’12. Le premier africain est l’ivoirien Issiaka Cissé, arrivé en 11e position (3h01’’08). Le premier Burkinabè, Arnold Zallé, termine à la 39e place en 3h33’’39. Bonkoungou Karima, Souleymane Nikiema et Nana Boureima occupent respectivement les 43e, 44e et 54e place sur 55 classés. Quant à Abdoul Rahim Bonkoungou et Jerôme Bamouni, ils sont arrivés hors délai et donc sont non-classés.
La soirée d’hier a été cauchemardesque pour les Etalons juniors. En effet, les poulains de Sidi Napon n’avaient besoin que d’un match nul face au Maroc pour assurer leur qualification. Malheureusement, la recherche de ce seul point s’est avérée impossible pour les nôtres. Les Lionceaux de l’Atlas, plus en jambes et plus frais, vont en faire voir de toutes les couleurs aux nôtres en première mi-temps. Ils dominent outrageusement les Etalons juniors et parviennent à ouvrir le score à la 40e minute de jeu par El Haoussouni Anas. La petite communauté marocaine, au début calme, se réveille. Les Etalons sont méconnaissables. La mi-temps intervient sur ce score. A la reprise, le coach fait appelle à Fatao Bandé en lieu et place de Sana Zaniou. Le jeu devient plus fluide. Son entente avec Sido Fadil va créer d’énormes difficultés à la défense adverse qui souvent est obligée d’employer la manière forte. On retrouve ainsi les Etalons du premier match. Le combat est bien mené, les occasions sont fréquentes, mais, le réalisme n’est pas au rendez-vous. Les Etalons font le forcing pour obtenir l’égalisation. Le coach marocain en vieux briscard fait appel à des attaquants. Nous jouons la 83e minute lorsque le Burkina bénéficie d’un corner. Tous les grands montent et dégarnissent l’arrière. Le contre qui va suivre sera mortel pour nous. Conséquence, le Maroc en profite pour clouer définitivement le Burkina grâce à El Ouadj Abdelkbir. Ce 2e but envoie le Maroc en demi-finale, au détriment du Burkina et du Cameroun car si le score restait en l’état (1-0 pour le Maroc) c’est un tirage au sort qui allait départager les trois équipes, vu que le Tchad a fait défection.
L’aventure des Etalons juniors s’arrête là pour cette édition des jeux de la Francophonie. Cette compétition peut être considérée comme des matchs de préparation pour les prochaines phases éliminatoires de la CAN des moins de 20 ans.