La décrue a laissé un spectacle désolant à Liège et à Verviers. A Liège et à Viviers localités les plus touchées de la Belgique par les inondations du 13 et 14 juillet 2021 les habitants évacués d’urgence face à la montée des eaux sont autorisés à rejoindre leurs domiciles ou ce qui tient lieu de l’être.
« Ce n’est que hier (Ndlr samedi 17 juillet) que j’ai pu accéder à mon demeure » soupire, Mimi Yaméogo, une des victimes visiblement peu remise de ses émotions. Et Ablassé Tiemtoré d’appuyer « quittant précipitamment sans la possibilité de prendre quelque chose, un ami et moi voulions retrouver un abri chez des beaux parents à 5 km d’ici en temps normal. Mais face à la montée des eaux, nous avons été contraints de faire un détour de 190 km avant d’accéder au même lieu». L’heure est au déblayage.
L’ambassadeur Jacqueline Zaba, chef de la mission diplomatique a pu constater, le dimanche 6 juillet 2021 lors d’une sortie sur les lieux que 7 foyers de Burkinabè ont été identifiés pour avoir été touchés dans les deux villes. Si à Lièges ce sont les ménages, à Viviers, l’unique cas du siège social de l’Association mondiale pour la solidarité fondée par un Burkinabè qui a été envahi par les eaux causant dégâts et désolation. « Je suis venue vous apporter la compassion du Président du Faso et tout le peuple. Vous avez traversé de dur moment, mais je suis consolé de trouver des compatriotes debout, prêts à se battre pour se reconstruire. Sachez que vous n’êtes pas seuls. Les informations que j’ai pu récolter au téléphone ont été mises à la disposition de Madame la ministre déléguée des Burkinabè de l’extérieur. Elle me charge de vous traduire ses encouragements », a déclaré la cheffe de la mission.
L’équipe a pu rendre visite effective à 5 cas de sinistrés. Les deux autres cas inaccessibles jusqu’à prendre à cause des équipes d’intervention. Néanmoins un contact téléphonique a été établi avec eux. Les dégâts matériels sont énormes. Robert Sankara, victime lui aussi est sans ambages : « on ne peut rien récupérer. Les eaux sont montées à une hauteur variante entre 1,5 et 2 mètres noyant les caves, les premiers niveaux des maisons et leur contenu ». Il poursuit indiquant que malgré la décrue, le nettoyage s’avère un parcours de combattant. « Surtout au niveau des caves. Les maisons communiquent les unes aux autres. Personnellement, j’ai aspiré les eaux de ma cave mais cela n’a servi à rien car l’instant d’après, elle est encore inondée, les eaux du voisinage se déplaçant. Or, il faut réussir les opérations d’évacuation des eaux et de la boue pour espérer assécher les maisons », avance-t-il.
Madame Zaba a fait souligner que malgré l’importance des dégâts matériels qui représentent souvent tout une vie, il y a de quoi se consoler étant donné que les vies humaines des Burkinabè de la diaspora ont été épargnées.
Maxime Kaboré, résident à Liège, président du PIB et présenté au titre d’un des doyens de la communauté burkinabè de la localité a pris la parole au nom des victime pour traduire sa reconnaissance à l’ambassadeur pour le soutien apporté. « La catastrophe n’a pas épargné les compatriotes et recevoir une visite de ce niveau soulage. L’ambassadeur a souhaité venir dès le début l’épreuve mais au regard de l’inaccessibilité des lieux, il était impossible. Nous avons senti le soutien des plus hautes autorités tout comme le pays hôte l’a fait », a laissé entendre M. Kaboré.
Notant la solidarité manifestés au sein de la communauté à l’occasion de ces épreuves, l’Ambassadeur dit toute sa fierté de voir les Burkinabè unis dans la citoyenneté.
Partie de Bruxelles, la cheffe de la mission diplomatique, Jacqueline Zaba a conduite, pour cette visite de terrain une équipe constituée entre autres des représentants de l’Association des Burkinabè de Belgique, du Conseil des Burkinabè de l’extérieur et du doyen de la diaspora, Pierre Ouédraogo.