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Le PAIF-PME : une aubaine pour la région des Hauts-Bassins

Publié le jeudi 22 juillet 2021  |  netafrique.net
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© Autre presse par DR
Le PAIF-PME : une aubaine pour la région des Hauts-Bassins
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Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière et l’accès au financement des Petites et Moyennes entreprises (PAIF-PME) a installé ce jeudi 15 juillet 2021 ses pénates à Bobo-Dioulasso, capitale de la région des Hauts-Bassins. Avec les parties-prenantes du projet dans cette région, des échanges fructueux ont été menés pour une meilleure compréhension et appropriation du PAIF-PME.

La tournée entamée dans le Grand-ouest par le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière et l’accès au financement des Petites et Moyennes entreprises (PAIF-PME) s’est poursuivie ce jeudi 15 juillet 2021 par l’étape de Bobo-Dioulasso. Dans la salle de conférence de l’Ecole Nationale des Enseignants du Primaire (ENEP) où l’équipe du projet et les partenaires au niveau régional se sont donné rendez-vous, il s’est agi de présenter le projet dans toutes ses dimensions, d’échanger sur les rôles des différentes parties prenantes. Il était prévu aussi le choix et l’installation des points focaux régionaux du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP).

Après la cérémonie d’ouverture présidée par le Secrétaire général de la région des Hauts-Bassins représentant le Gouverneur, les participants ont eu droit à trois communications : présentation du PAIF-PME, présentation du cadre de gestion environnemental et social et présentation du mécanisme de gestion des plaintes du projet. Ces présentations, appréciées pour leur clarté et leur richesse informationnelle par les participants, ont donné lieu à des échanges tout aussi intéressants.

Les préoccupations, au niveau des Hauts-Bassins exprimées par les acteurs présents à l’atelier avaient trait entre autres, à l’existence de pratiques informelles de collecte d’épargne dont il faudrait examiner un éventuel accompagnement à leur formalisation au regard de leur contribution à l’épanouissement de certaines populations. L’absence du Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) et le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI) comme bénéficiaires du projet au même titre que le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) a suscité une interrogation. « A quoi peut renvoyer la garantie dans le secteur agricole ? », « Jusqu’à combien peut-on prêter à un agriculteur, et à quel taux ? », « à quel acteur peut-on s’adresser pour la gestion des plaintes au niveau local ? », « Comment bénéficier de votre accompagnement et à quel taux d’intérêt ? »

Ce sont autant de préoccupations qui ont été exprimées et adressées aux techniciens du projet.

Répondant point par point à ces questions, on apprendra des orateurs du jour que le FAARF a été pris en compte parce que les femmes constituent une cible prioritaire du projet. La difficulté pour intégrer les autres fonds de l’Etat tient à la réticence des bailleurs à apporter l’appui à des institutions financières publiques, préférant les institutions privées comme les banques et les institutions de microfinance qui sont vraiment dans leur rôle.

A ceux qui prônent l’accompagnement des tontines privées en vue de leur transformation vers le formel, les spécialistes du projet préfèrent recommander plutôt l’information et la sensibilisation des populations vers les institutions financières formelles reconnues par l’Etat. Les institutions de microfinance conformes à la règlementation bénéficieront, elles, des activités du projet dont les différentes plateformes à mettre en place, leur faciliteront la numérisation de leurs transactions et l’offre de services financiers à travers les nouvelles technologies.

Concernant les questions relatives à des prêts qui seraient octroyés par le PAIF, l’occasion a été belle pour le spécialiste en charge du suivi-évaluation de préciser que le projet n’octroie pas de prêts aux bénéficiaires finaux que sont les agriculteurs, les femmes et les PME. « C’est plutôt améliorer leur accès au crédit. » Et ce, à travers l’accompagnement des institutions financières pour donner plus facilement des crédits à ces catégories d’acteurs qui éprouvent en temps normal des difficultés pour bénéficier de l’accompagnement financier nécessaire au développement de leurs activités.

Pour l’essentiel, les participants ont reçu des réponses satisfaisantes qui leur ont permis de mieux appréhender le projet de mieux apprécier sa pertinence. Ainsi, pour le Secrétaire général de la région, « Beaucoup d’acteurs contribuent à l’économie sans avoir l’accompagnement conséquent pour pouvoir promouvoir leurs activités afin d’améliorer leur contribution à l’économie locale et nationale. Il faut saluer l’avènement de ce projet qui permettra à ces acteurs qui n’avaient pas accès aux services de ces institutions financières, de pouvoir bénéficier d’un accompagnement pour pouvoir promouvoir leurs activités. »

Pour sa part, c’est en homme averti des questions économiques de la région des Hauts-Bassins que Souleymane Bamogo, Directeur régional de l’économie et de la planification apprécie le projet qui leur a été présenté : « Ce projet est intéressant pour la région des Hauts-Bassins qui est une région assez particulière, notamment au regard des potentialités économiques dont elle regorge. Comme vous le savez, c’est une région où les potentialités agricoles sont très énormes. Elle abrite le barrage de Samandéni où il y a toute une réflexion en vue de sa transformation en un pôle de croissance économique. Dans la région des Hauts-Bassins, il y a en outre un tissu industriel qui est en train de se développer. C’est donc un projet qui vient à point nommé et qui pourra vraiment accompagner tous ces secteurs à se dynamiser. »

La séance a pris fin avec la présentation des points focaux du projet pour la gestion des plaintes. Un arrêté du Gouverneur viendra formaliser la mise en place de ces points focaux.
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