L'élection du président et des vice-présidents de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui devrait se tenir ce lundi, a une fois de plus été reportée à cause des irrégularités, a appris Xinhua de source officielle.
Le Conseil constitutionnel a, au cours d'une audience solennelle tenue le lundi 19 juillet 2021, décidé du report de la prestation de serment des commissaires de la CENI, a annoncé le ministère en charge de l'administration territoriale dans un communiqué.
Selon la même source, les juges ont estimé que le dossier est incomplet.
Le 15 juillet dernier, l'opposition politique s'est insurgée contre la nomination parmi les 15 commissaires (5 de la majorité, 5 de l'opposition, et 5 de la société civile) de la CENI de M. Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo pour le compte de la société civile.
Pour l'opposition, M. Ouédraogo est membre du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, le parti au pouvoir) et sa présence peut créer un "déséquilibre" au profit de la composante politique de la majorité.
Alors que les observateurs politiques s'étaient concentrés sur ce volet de la crise, samedi soir dans la foulée, la communauté musulmane a publié un communiqué dans lequel elle procédait au remplacement de Newton Ahamed Barry, l'actuel président de l'Institut, pour un second mandat en tant que commissaire.
Selon le ministère en charge de l'administration territoriale, il ressort que le Conseil constitutionnel a préféré un report, le temps que le cas du commissaire représentant la Fédération des associations islamiques du Burkina soit préalablement géré.
La CENI est composée de 15 commissaires dont cinq de la majorité, cinq de l'opposition et cinq de la société civile.
Les cinq commissaires de la société civile sont composés d'un représentant de la communauté musulmane, un de la communauté de la communauté catholique, un de la communauté protestante, un de la communauté coutumière et un des associations des droits de l'homme.
C'est parmi les cinq représentants de la société civile que le président de la commission est élu, selon les textes.
En mai 2022, le Burkina Faso doit organiser des élections municipales.