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Lutte contre la criminalité urbaine : 900 caméras pour sécuriser Ouagadougou et Bobo-Dioulasso

Publié le vendredi 9 juillet 2021  |  Sidwaya
29e
© Primature par Dr
29e session de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat à Ouagadougou
La 29e session de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat se tient les 24 et 25 juin 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, président par délégation de l’Assemblée générale des Sociétés d’Etat.
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Le ministère de la Sécurité a officiellement lancé le projet SMART Burkina, le jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou. Ce projet vise à donner plus de chances aux opérations de sécurisation des populations.

Face à la montée de la criminalité dans les villes, le recours aux technologies de l’information et de la communication constitue l’une des solutions les plus efficaces pour permettre aux Forces de sécurité d’accroître leurs capacités organisationnelles afin de fournir de meilleurs services aux populations. C’est convaincu de cela que le ministère de la Sécurité a mis en place le projet SMART Burkina dont le lancement officiel est intervenu, le jeudi 8 juillet 2021 à Ouagadougou. Pour le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, ce projet se veut un outil technique opérationnel de coordination et de commandement au profit des forces de sécurité intérieure. Il vise à doter les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso d’un système de vidéo protection et de radiocommunication professionnelle associant l’image à la voix afin de donner plus de chance de succès aux opérations de sécurisation des populations.

Maxime Koné a indiqué que la vidéoprotection a un triple impact sur la commission d’actes de délinquants en termes de dissuasion, de repérage des faits et d’indentification de leurs auteurs. Couplée à la radiocommunication qui est un outil de coordination par excellence, elle constitue, à ses dires, une véritable arme à même d’améliorer le travail des services de sécurité tout en constituant une mine de preuves pour l’administration judiciaire. Fruit de la coopération sino-burkinabé, le coût du projet SMART est estimé à 52,301 milliards F CFA dont 47,200 milliards F sous forme de prêt de la République populaire de Chine et 5,101 milliards F CFA au titre de la contrepartie nationale. Il servira à mettre en place 650 km de réseau Backbone en fibre optique pour interconnecter certaines villes et localités du pays. En outre, a indiqué Maxime Koné, 150 km de réseau métropolitain en fibre optique seront construits pour interconnecter les différents sites dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. « L’érection d’un centre de commande unifié comprenant un centre de commande national à Ouagadougou et un centre de commande régional à Bobo-Dioulasso est également compris dans les activités du projet », a laissé entendre le ministre Koné.

300 sites concernés

Par ailleurs, 900 caméras seront installées sur 300 sites à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso à raison de 3 caméras par site. De plus, le projet SMART Burkina prévoit la mise en place d’un système de communication large bande comprenant 16 stations de base eLTE, 700 terminaux mobiles, 4 terminaux montés sur véhicule et 4 drones. Au regard de l’«immensité » des tâches à réaliser et de la sensibilité du projet, le président du comité de gestion, le commissaire principal de police, Issiaka Tou, a exhorté son équipe à travailler avec professionnalisme et intégrité pour assurer un système de qualité qui répondra aux normes techniques et aux besoins opérationnels du département. Tout en insistant sur la nécessité de veiller à la domestication du système à travers des plans de formation et de recyclage cohérents des techniciens nationaux, le commissaire Tou s’est réjoui du fait que l’unité de coordination sera assistée d’un cabinet de contrôle appelé la zone des technologies de communication et de sécurité.

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a assuré l’unité de coordination de l’engagement de son gouvernement à la soutenir en vue d’atteindre des résultats probants. « Le président du Faso a estimé qu’après une phase-pilote dénommée safe city qui a contribué significativement à la sécurité de la ville de Ouagadougou, il fallait aller au-delà et étendre la vidéosurveillance sur l’ensemble du territoire pour freiner l’explosion de la délinquance dans le pays. D’où la mise en place de SMART Burkina », a-t-il soutenu.

Protéger et non surveiller

Il a noté que le projet va donner aux forces de sécurité les moyens de détecter les zones criminogènes et de suivre les criminels pour plus rapidement résoudre les problèmes de délinquance. En plus des questions de criminologie, SMART Burkina va aider à résoudre les problèmes d’accidents de la circulation, foi du chef de l’Exécutif burkinabè. Conscient que des inquiétudes pourraient subvenir quant aux risques d’atteinte à la vie privée des citoyens à travers le système de vidéosurveillance, le Premier ministre a rassuré les populations que ce nouveau dispositif sécuritaire a pour ultime objectif de protéger et non de surveiller, de sécuriser et non d’épier. « Le traitement des données dans le cadre de ce projet se fera en bonne intelligence avec la Commission de l’informatique et des libertés et dans le respect de la règlementation en matière de traitement des données à caractère personnel », a-t-il promis. Christophe Joseph Marie Dabiré a, par ailleurs, traduit sa reconnaissance à la Chine, principal partenaire de mise en œuvre du projet, pour son appui. Cette reconnaissance est allée droit au cœur de l’ambassadeur de Chine au Burkina, Li Jian, qui s’est réjoui de l’aboutissement de ce projet. Pour lui, SMART Burkina est l’un des premiers projets utilisant un prêt employé par le gouvernement chinois. Il s’est dit convaincu qu’il permettra au Burkina Faso de se mettre en phase avec l’évolution de la technologie.
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