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Utilisation du mercure : Un danger pour la santé et l`environnement

Publié le mardi 6 juillet 2021  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
L’utilisation du mercure dans des activités agricoles et minières constitue une menace pour la santé et l’environnement.
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L’utilisation du mercure dans des activités agricoles et minières constitue une menace pour la santé et l’environnement. Pays à vocation minière avec le développement spontané de l’exploitation artisanale, le Burkina Faso n’échappe pas à cette menace. C’est pourquoi il a ratifié le 10 avril 2017, la convention de Minamata sur le mercure.

Le mercure est un métal présent naturellement dans l’environnement. La plupart du mercure est rejeté dans l’air par les activités humaines, lors de la combustion de combustibles fossiles, de l’exploitation minière, la fonderie, et la combustion des déchets solides. Métallique ou élémentaire (Hg+ ou Hg2+), il se trouve sous la forme d’un liquide argenté et luisant qui émet une vapeur incolore et inodore à la température ambiante. Les composés de ce métal peuvent être très toxiques à de faibles concentrations dans l’environnement. Le mercure est émis par une vaste gamme d’activités humaines comme la combustion de combustibles fossiles (particulièrement les usines alimentées au charbon), l’exploitation minière et la fusion des métaux de base, la production de chlore et la soude caustique utilisée dans l’industrie des piles à oxyde mercurique, la production de ciment, l’incinération des déchets municipaux et médicaux.

En outre, l’élimination inappropriée des produits contenant du mercure comme les tubes fluorescents, les lampes à décharge à haute intensité, les lampes à vapeur de mercure, les thermomètres et les thermostats au mercure ainsi que les déchets d’amalgames dentaires risquent d’entraîner des émissions de mercure dans les sites d’enfouissement municipaux. Le méthylmercure (la forme organique) peut également provenir de l’activité bactérienne des sols submergés aux nouveaux sites de barrage hydroélectrique et autres secteurs inondés pour ensuite être rejeté dans le réseau hydrographique. C’est compte tenu de ses conséquences fâcheuses sur la santé et l’environnement qu’il a adopté en 2013, la Convention de Minamata sur le mercure par 128 pays. Elle doit son nom à la baie du Japon où les eaux usées industrielles contaminées au mercure ont empoisonné des milliers de personnes, provoquant de graves problèmes de santé qui ont été connus sous le nom de « maladie de Minamata ». Le Burkina Faso est le 42e pays à ratifier cette convention depuis le 10 avril 2017.

Règlementer les émissions de mercure

La convention vise à règlementer les émissions anthropiques et les rejets de mercure et de ses composés afin de protéger la santé humaine et l’environnement. Il va s’agir de façon concrète, entre autres, d’interdire l’ouverture de nouvelles mines de mercure et l’abandon définitif de celles qui existent ; d’interdire la production de l’exportation et l’importation d’une gamme de produits contenant du mercure ; de contrôler sur les émissions atmosphériques et les rejets dans le sol et l’eau et d’éliminer définitivement des procédés de fabrication utilisant du mercure ou de composés de mercure. Le Burkina Faso s’est engagé dans cette dynamique. En effet, en 2017 le gouvernement a entrepris de changer 1 500 000 lampes fluorescentes à mercure, par des LED dans les ménages. En termes d’économies d’énergie, ce sont 21 MW de puissance de la pointe SONABEL qui ont été réduits soit 349 394,5 t/CO2 évitées. De plus, le pays des Hommes intègres assure la co-présidence (Roger Baro) avec le Botswana (Mme Oarabile Serumola) pour le compte de la région Afrique de la 4e Conférence des parties (COP4) de la convention de Minamata sur le mercure. En marge de la prochaine COP4 qui va se tenir en novembre prochain, la région Afrique va soumettre pour adoption après débats, une proposition d’amendement notamment la prise en compte des produits contenant du mercure et des dates de leur abandon définitif. Il s’agit des lampes fluorescentes compactes avec un ballast intégré (CFLi) d’éclairage ordinaire de puissance ≤ 30W et les lampes fluorescentes à cathode froide (CCFL) et lampes fluorescentes à électrode externe (EEFL) pour les affichages électroniques de toutes longueurs (délai 2024) et des tubes fluorescents linéaires (LFL) d’éclairage ordinaire (délai 2025).

Paténéma Oumar OUEDRAOGO
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