Ouagadougou - 35 infirmiers spécialisés en hémodialyse ont reçu jeudi, leurs parchemins, une première au Burkina Faso où 30% des insuffisances rénales sont découvertes au stade terminal.
L’Ecole nationale de santé publique (ENSP) a organisé hier jeudi la sortie de la première promotion des 35 attachés de santé en hémodialyse au Burkina Faso, rapporte vendredi le quotidien Sidwaya.
L’hémodialyse «est un domaine très difficile car le travail est assez souvent harassant, surtout quand les effectifs sont insuffisants», a déclaré la marraine de la promotion l’infirmière en hémodialyse à la retraite, Michelle Allain, invitant ses filleuls à «beaucoup de vigilance et à une bonne dose d’empathie».
La dialyse consiste grâce à un générateur, à épurer plusieurs fois dans le mois, le sang des patients dont les reins n’arrivent plus à évacuer les déchets de leurs organismes.
Pour le Conseiller technique du ministre de la Santé, Isaïe Médah, «30% des insuffisances rénales sont découvertes au stade terminal au Burkina Faso nécessitant au recours à l’hémodialyse chronique».
Il précise que dans les dix prochaines années, la prévalence de la maladie rénale chronique connaîtra une «augmentation de 17%».
« La dialyse coûte chère alors que la subvention de l’Etat qui est de trois milliards de F CFA par an n’est pas suffisant pas, vue le nombre de dialysés au Burkina Faso qui est entre 700 et 1 000 malades», s’est lamenté le président de l’Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR), Dramane Paré dans une interview publiée par le média en ligne Burkina24 le 13 janvier 2021.
Dans ledit entretien, il demandait la prise en charge gratuite des patients.