L’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP) a lancé, le jeudi 10 juin 2021 à Ouagadougou, le programme d’embellissement des édifices publics et privés.
A l’instar d’autres ministères et institutions, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) va également abriter des œuvres d’arts plastiques. Le bon de placement desdites œuvres a été officiellement remis le jeudi 10 juin 2021 au sein des locaux dudit département. L’initiative est de l’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP), en collaboration avec l’agence pour le rayonnement des arts plastiques. « Malgré toutes les contraintes, les arts plastiques ont un avenir prometteur du fait de l’existence d’opportunités certaines qui peuvent favoriser le relèvement significatif de leur contribution à l’économie nationale », a indiqué la première responsable du MCAT, Dr Elise Thiombiano. Ce potentiel marché national est constitué, a-t-elle poursuivi, d’amateurs d’arts plastiques et de sociétés et d’institutions ayant un fort potentiel de consommation avéré.
Le Burkina est un pays, a-t-elle dit, cité en exemple pour son dynamisme culturel. Et l’un des domaines où ce dynamisme est perceptible est celui de l’art plastique, a souligné la ministre Thiombiano. Elle s’est, par ailleurs, engagée à soutenir davantage les acteurs du secteur. Elle a promis, en outre, d’inciter les autres administrations publiques et privées, à décorer et à embellir leurs édifices d’œuvres d’art d’artistes burkinabè. A l’occasion du programme d’embellissement des édifices publics et privés, les artistes plasticiens burkinabè ont décidé, a expliqué le président de l’ANAPAP, Souleymane Nikièma, d’embellir « gratuitement » les bâtiments publics et privés de Ouagadougou pour une période de 3 mois.
Après la capitale politique, ce sera, a fait savoir M. Nikièma, au tour de la ville de Bobo-Dioulasso d’accueillir le projet. Il a aussi indiqué que l’épanouissement du secteur des arts plastiques est handicapé par des difficultés. Celles-ci sont liées, a-t-il précisé, à l’insuffisance des infrastructures culturelles et au faible soutien du public. « Contrairement à la plupart des Burkinabè, les populations, dans les pays voisins, consomment les œuvres d’art. L’initiative de ce projet est donc de les inciter à consommer les œuvres de leurs compatriotes. Notre souhait est de voir par ailleurs tous les édifices publics et privés décorés d’œuvres plastiques », a déclaré M. Nikièma.