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Promesses électorales du président du Faso: une lenteur dans la mise en œuvre

Publié le mardi 8 juin 2021  |  netafrique.net
Investiture
© aOuaga.com par A.O
Investiture du président Roch Marc Christian Kaboré après sa réélection le 22 novembre 2020
Ouagadougou, le 28 décembre 2020. Le Conseil constitutionnel, au cours d`une audience solennelle ce jour, a investi Roch Marc Christian Kaboré dans ses fonctions de président réélu du Faso pour les cinq prochaines années.
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Le forum sur la réconciliation et le retour de Blaise Compaoré se font attendre

• A quand la tenue des États généraux de la diplomatie ?


• Où en est-on avec le programme de promotion de «Communes modèles» dès le premier semestre 2021.

Dans son programme de campagne 2021-2025 intitulé « Ensemble et en mouvement avec le peuple, réformer l’Etat, l’administration publique pour garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso », Roch Marc Christian Kaboré a pris un certain nombre d’engagements. Il a promis d’organiser des rencontres, des concertations ou des assises sur certains sujets au cours de l’année 2021. Cinq mois se sont écoulés depuis le début de l’année, quel bilan peut-on faire de la mise en œuvre de ces promesses de campagne ?

Sur le plan de la diplomatie, il a promis : « Je m’emploierai à poursuivre une politique étrangère cohérente, dynamique et stimulatrice pour le développement économique et social du Burkina Faso. Pour ce faire, j’organiserai, dès l’entame de mon prochain mandat, les « Etats généraux de la diplomatie » afin de mieux cerner les faiblesses de notre administration centrale et de nos représentations diplomatiques à l’étranger ». Le respect de cette promesse électorale passe par l’organisation de ces « Etats généraux » d’ici la fin de l’année, c’est-à-dire dans 6 moins. Ces Etats généraux devraient aboutir, selon le document de campagne, àla réorganisation de nos représentations diplomatiques à travers le monde, sur la base d’études de coût-efficacité et d’impact, au renforcement des capacités opérationnelles du ministère en charge des affaires étrangères, à la promotion d’une diplomatie au service du développement et de la sécurité, à la consolidation de la place du Burkina Faso en Afrique et dans le monde, au renforcement de notre contribution à l’intégration sous-régionale et africaine, à la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région et dans le monde, au renforcement des mécanismes favorisant une plus grande implication de la diaspora dans les actions de développement et à la consolidation des relations avec les différents pays et à l’élargissement des relations diplomatiques dans le monde.

Dans son programme de campagne qui s’est transformé en programme politique, Roch Marc Christian Kaboré a également prévu de renforcer le processus de décentralisation et d’ouvrir des horizons plus larges aux régions. Pour ce faire, il a pris un engagement : « Afin que l’ensemble de nos populations soient couvertes par les services et réalisations concourant à leur bien-être, je lancerai, dès le premier semestre 2021, un programme de promotion de « Communes modèles » qui permettra à toutes les Communes d’améliorer sensiblement les indicateurs socioéconomiques essentiels d’ici 2025 ». Moins d’un mois de la fin du premier semestre, le lancement du programme de promotion de « Communes modèles » se fait toujours attendre.

Sur la question de la réconciliation et le retour de l’ex-Président Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré a promis, dans une interview accordée à France 24, le 15 octobre 2020 : « Si je suis élu, dès le premier semestre de 2021,on doit permettre de régler la question de la réconciliation ». Nous allons réunir l’ensemble des composantes de la société pour discuter de la réconciliation et des conditions du retour de Blaise Compaoré ».Au cours de cette interview, il a été explicite : « Dans le premier semestre 2021, tout le monde pourra rentrer tranquillement au Burkina Faso et ceux qui ont des dossiers avec la Justice pourront se présenter devant la Justice pour régler leurs dossiers à ce niveau ».

Sur le même sujet, en campagne électorale à Ziniaré, fief de Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré déclarait : « Blaise Compaoré, qui a gouverné le pays pendant 27 ans, ne peut revenir comme les autres. Il faut qu’on prépare les choses pour que tout soit clair pour tout le monde avant qu’il ne revienne dans son pays ». Mais à moins d’un mois de la fin du premier semestre, l’organisation de cette concertation se fait toujours attendre et le retour de Blaise Compaoré ne sera pas pour ce premier semestre 2021. Toutefois, il a créé un poste de ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale. Il appartient à ce ministère d’organiser cette concertation avec l’ensemble des acteurs pour discuter de la réconciliation. Le ministre en question a séjourné à Abidjan où vit Blaise Compaoré depuis 2014. Les échanges avec les autorités ivoiriennes et Blaise Compaoré auraient porté sur ce retour. o


Les assises nationales sur l’éducation prennent corps

Le président du Faso avait également annoncé pour la première année de son mandat, les « états généraux de la recherche et de l’innovation » pour renforcer la gouvernance des instituts d’enseignement supérieur et de recherche, afin que ceux-ci incarnent la rigueur dans la dispensation du savoir et de la créativité. Ces « états généraux » aboutiront à l’élaboration d’un « Livre blanc de l’Enseignement supérieur et de l’innovation ». Si la réalisation de cette promesse n’a pas encore connu d’exécution, le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales s’active pour l’organisation avant la fin de l’année 2021des « assises nationales sur l’éducation ». Pour le moment, le mois de septembre 2021 a été proposé pour la tenue de ces assises. Elles seront précédées par des assises régionales en août. Il est aussi prévu l’organisation d’assises par le ministère en charge de la jeunesse et de la formation professionnelle. Au départ, l’idée était d’organiser une seule assise au profit de l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Jeunesse. Mais la rivalité entre ces 3 ministères a conduit à l’organisation par chaque département de ses assises.
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